Chagrin d'école
Daniel Pennac
Gallimard
2007
4ème de couverture :
(Cliquez dessus pour l'agrandir)
Il s'agit d'un bulletin de notes de Pennac enfant.
(J'adore les commentaire des profs d'arts plastiques et d'anglais !)
Pas de résumé de l'éditeur, donc. Tout simplement car il ne s'agit pas d'une fiction. Pennac nous livre ici des souvenirs d'école (en tant qu'élève, mais aussi en tant que professeur (ça, je l'ai compris plus tard)).
N'ayant jamais lu cet auteur, je me suis dit qu'il était dommage de commencer son oeuvre par une autobiographie mais suite aux conseils d'une colllègue ayant adoré ce roman, je me suis lancée !
Dès les premières pages du roman (si on peut le qualifier ainsi), je savoure l'écriture de Pennac et ses anecdotes de lui en enfant-cancre. J'adore son humour, son auto-dérision et sa manière de retranscrire son enfance :
"Donc j'étais mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l'école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n'étais pas le dernier de ma classe, c'est que j'en étais l'avant-dernier. (Champagne!)"
Mais assez vite, Pennac revient sur ses années d'enseignant. Et là, malgré des anecdotes savoureuses, le roman prend un virage beaucoup plus sérieux. J'ai trouvé dommage que l'auteur ne s'appesantisse pas sur ses années d'écoliers (l'histoire de la poubelle de Djibouti aurait gagné à être plus développée), car se sont bien celles-là qui m'avaient passionnée dès les premières lignes.
"Un après midi de l'année du bac (une des années du bac) mon père me donnant un cours de trigonométrie dans la pièce qui nous servait de bibliothèque, notre chien se coucha en douce sur le lit, derriere nous. Repéré, il fut sèchement viré :
- Dehors, le chien, dans ton fauteuil !
Cinq minutes plus tard, le chien était de nouveau sur le lit. Il avait juste pris soin d'aller chercher la vieille couverture qui protégeait son fauteuil et de se coucher sur elle. Admiration générale, bien sûr, et justifiée : qu'un animal pût associer une interdiction à l'idée abstraite de propreté et en tirer la conclusion qu'il fallait faire son lit pour jouir de la compagnie des maitres, chapeau, evidemment, un authentique raisonnement ! Ce fut un sujet de conversation familiale qui traversa les âges. Personnellement, j'en tirai l'enseignement que même le chien de la maison pigeait plus vite que moi. Je crois bien lui avoir murmuré à l'oreille :
- Demain, c'est toi qui va au bahut, lèche-cul"
La question qu'il est logique de se poser est alors la suivante : Par quel miracle ce cancre est-il devenu écrivain ? Pennac y répond sans plus de détails. L'écrivain s'attarde davantage sur l'avenir de "ses" cancres, sur les réactions de ses collègues à propos tel ou tel sujet.
Je vous avoue avoir refermé ce livre avec une pointe de déception... Car l'auteur n'a pas emprunté le chemin que j'aurais voulu qu'il suive. J'aurais souhaité en connaître plus sur sa famille, ses camarades de l'époque, les méthodes de travail employées... Bref, sur sa jeunesse d'écolier. Je pense que grâce à tous ces ingrédients, ce livre aurait pû être un coup de coeur...
J'ai, malgré cela passé un moment agréable à la lecture de Chagrin d'école, que je pourrai, sans mal conseiller.
MA NOTE : 7/10
Commentaires
Bonjour Ulaz, j'ai dit tout le bien que je pensais de ce livre, le 06/11/07. C'est un livre optimiste (peut-être trop?) mais qui fait du bien. Bonne soirée.
Un livre que j'ai beaucoup aimé, malgré quelques réserves, comme toi.