Produit en 1921
Durée : 0h50
Film américain
Je continue ma découverte de ce réalisateur (et acteur) formidable qu'est Charlie Chaplin. Et tout comme Les temps modernes, ce film m'a enchantée. Pas pour les même raisons, mais chacun possède des qualités indéniables.
Nous suivons le quotidien d'un homme qui se démène pour nourrir et faire vivre un petit garçon malgré la pauvreté évidente à laquelle il doit faire face. Alors ils rusent pour gagner de l'argent. Le petit casse des carreaux avec des pierres alors que le papa qui passait par là se présente avec son matériel de vitrier. Le jeune acteur qui incarne John (Jackie Coogan) est adorable. C'est un petit garçon malin et espiègle. Il forme un duo fabuleux avec Charlot.
Ce film est muet, Charlie Chaplin a donc offert à la musique une place de choix. J'ai beaucoup apprécié ces fonds musicaux qui semblent remplacer les dialogues des personnages. Des cartons viennent également rythmer le film. Ils informent le spectateurs d'éléments qui ne sont pas déductibles par la lecture de l'image. Les jeux d'acteurs exagérés et les gestes démesurés nous offrent un film burlesque savoureux. C'est drôle, c'est tendre et émouvant aussi. J'ai beaucoup aimé !
La durée du film (50 mintues) m'a surprise, il est rare qu'un long-métrage soit aussi court. Mais disons qu'au moins, il n'y a rien de trop...
Pour finir, un passage me laisse perplexe, il s'agit de la scène finale. Vous pourrez peut-être m'aider à y voir plus clair : Charlot rend-t-il l'enfant à sa mère ?! Si oui, je trouve cela un peu facile...
MA NOTE : 8/10
Le joueur d'échecs
Stefan zweig
Le livre de poche
95 pages
1991
Cette nouvelle écrite par Stefan Zweig a été publiée à titre posthume, en 1943. Il s'agit de mon premier Zweig, je voulais absolument découvrir cet auteur classique Autrichien car j'ai lu beaucoup de billets élogieux à son propos. Si j'ai choisi ce titre pour commencer, c'est tout d'abord grâce la 4ème de couv qui a suscité ma curiosité mais j'avoue aussi que j'ai pensé à mon challenge Livraddict qui se termine le 31 décembre (d'ailleurs je m'excuse pour l'abscence prolongée sur ce forum qui est pourtant de qualité. C'est juste que j'ai plutôt tendance à lire les posts qu'à réagir sur des articles et que le temps me manque parfois...).
Résumé :
La nouvelle est, par définition, une oeuvre assez courte (ici, 95 pages). Je m'attendais donc à une histoire légère et brève, comme je les aime. Après une trentaine de pages et une histoire déjà bien lancée, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me suis retrouvée en plein coeur de la 2nde guerre mondiale avec la détestable compagnie de la Gestapo ! Je ne m'attendais pas du tout à cela. Le joueur d'échecs n'est pas une nouvelle légère, au contraire, l'auteur écrit ici un pamphlet contre la privation de liberté et la manipulation.
Surprise, donc, mais très agréablement car cette nouvelle est percutante et saisissante. La curiosité qui nous anime lorsque l'on découvre le don de Mr B. pour les échecs est vite balayée pour laisser place à de l'ampathie ressentie pour cet homme livré à lui même.
J'ai beaucoup apprécié la psychologie des personnages. Le narrateur est assez vite gommé pour laisser place à Mr B. grâce à une mise en abyme. Procédé très judicieux qui nous fait partager le quotidien effroyable de cet homme désemparé. Si je devais attribuer un genre pour cette nouvelle, je dirai psychologique, sans aucun doute. Zweig maîtrise totalement son histoire et sa plume. On est emportés d'un bout à l'autre, allant de surprises en stupéfactions.
Je conseille cette nouvelle à tous et c'est avec impatience que je découvrirai davantage de cet auteur. J'ai déjà noté quelques titres dont Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme ou Lettre d'une inconnue... Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas !
MA NOTE : 8/10
Livre lu dans le cadre du Challenge Livraddict.
4/10
2. geybuss le 13-11-2010 à 22:17:53 (site)
Et bien je n'ai encore rien lu de Zweig... mais je vais bientôt faire une double découverte... Dans quelques jours, je vais recevoir, via un partenariat "lettre d'une inconnue" en livre audio. je vais donc découvrir une nouvelle façon de lire avec un auteur qui parait incontournable !
A comme Association, La pâle lumière des ténèbres
Erik L'Homme (/Pierre Bottero)
Gallimard jeunesse/Rageot Editeur
Octobre 2010
159 pages
Au départ, je n'ai pas vraiment compris le concept, puis, en me renseignant un chouilla, j'ai trouvé l'idée super ! Deux écrivains se sont associés : Erik L'Homme et Pierre Bottero. Ils ont imaginé une série romanesque fantastique dont chacun signerait un tome tour à tour. Un univers commun mais deux héros. Erik L'Homme raconte les aventures de Jasper alors que Pierre Bottero nous conte les péripéties d'Ombre. Il est amusant de constater que chacun des héros intervient (de loin) dans les deux romans. On obtient donc, avec ces deux roman le point de vue des deux protagonistes. J'adore l'idée ! Voici une petite vidéo illustrant toutes ces explications. Parallèlement, deux éditeurs (Gallimard jeunesse et Rageot Editeur) se sont associés pour la publication de ces romans.
J'ai donc reçu, de la part de Gallimard Jeunesse le roman écrit par Erik L'Homme. J'en suis très heureuse (bien que celui de Pierre Bottero m'aurait aussi beaucoup plu) car je n'ai encore jamais lu cet auteur qui commence à devenir très populaire chez nos adolescents... J'ai donc lu le roman d'Erik L'Homme mais ai déjà apperçu quelques pages de celui de Pierre Bottero (cliquez ici).
Résumé :
Ma lecture est à peine terminée et déjà, j'ai envie de me plonger dans le récit d'Ombre (intitulé Les limites obscures de la magie) ! Erik L'Homme possède une plume accessible. Le roman se lit très vite, et j'ai d'ailleurs éprouvé un sentiment qui m'arrive assez peu en général dans mes lectures, une sorte de frustration : ce roman est trop court !
Erik L'Homme nous livre un roman emprunt de magie, de démons et de vampires. Classique, me direz-vous dans la littérature adolescente ! Oui, seulement, l'auteur a ici façonné un personnage très drôle auquel je me suis beaucoup attachée ! J'adore Jasper, sous ses airs de looser qui échoue dans (presque !) tout ce qu'il entreprend. Il symbolise l'anti-héros et c'est assez rare dans les romans jeunesse pour le spécifier ! Le point fort de ce personnage c'est son autodérision. Il est nul, il le sait et en joue.
"Je commence par me cogner contre une palette qui traîne par terre. J'étouffe un cri et sautille sur place, tandis que mes mains enserrent ma pauvre cheville. C'est ce qu'on appelle une entrée en fanfare."
Et quand Jasper est face à un vampire :
"_ Je suis l'Ager Jaspent, je finis par dire d'une voix rauque. Je veux dire, l'Agent Jasper. Et je suis contraint de procéder à votre interpellation. J'espère que vous n'en garderez pas une dent contre moi.
Une dent contre moi... Pathétique. Dans la famille "Je mets toutes les chances de mon côté pour me faire des amis", je demande le fils."
Les autres personnages m'ont également beaucoup plu, chacun ayant, avouons-le, un caractère très spécial (peut-être un peu caricaturés) !
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ces aventures qui, sur une toile de fond fantastique (avec, dans ce tome-ci, les vampires), sont tout compte fait plutôt axées sur la fantasy.
Enfin, il s'agit du 1er tome d'une série de 8 !!! C'est énorme, pour moi, jamais je n'ai lu plus de 3 tomes d'une même série ! Mais quand on aime, on ne compte pas, alors pourquoi pas !
MA NOTE : 8/10
Comme la grenouille sur son nénuphar
Tom Robbins
Gallmeister
Septembre 2010
418 pages
Autant le dire tout de suite : je suis très partagée à propos de ce roman ! J'ai lu des critiques enthousiastes et d'autres plutôt négatives... Disons que je me situe entre les deux ! Dans tous les cas, je remercie les Editions Gallmeister et Masse Critique pour l'envoi de ce roman (et m'excuse par la même occasion du petit retard dans la publication de ce billet !).
4ème de couverture :
Le style original de la narration saute aux yeux dès les premières lignes :
"Ce jour là, la Bourse tombe de son lit et se brise la colonne vertébrale : c'est le pire jour de ta vie. Enfin, c'est ce que tu penses. Ce n'est pas le pire jour de ta vie, mais tu penses que ça l'est. Et quand tu exprimes cette pensée, tu le fais avec conviction et sans excès de fioritures rhétoriques."
Le narrateur (qui est ici l'auteur du roman) écrit à la 2ème personne du singulier. J'ai tout de suite accroché, cette particularité m'a enchantée. J'ai aussi beaucoup aimé la poésie (à travers les métaphores) et l'humour qui ressortent de ce texte. Ravie, donc... Au commencement.
C'est la Crise, Gwen craint pour son travail, pour ses biens (sa voiture !) et même si c'est indépendant de la Crise, elle craint pour son couple qui n'en est pas vraiment un (elle déteste son petit-ami, c'est quand même fou, non ?!). Gwen est un personnage antipathique (que j'ai trouvé égoïste et matérialiste), pas une seule seconde je me suis identifiée à elle.
Parallèlement à ces histoires de Crise et de grenouilles (!), Tom Robbins se plaît à égarer son lecteur dans des pensées qui viennent parfois parasiter la lecture (c'est en tout cas comme ça que je l'ai ressenti). C'est comme s'il s'efforçait de suivre le flot des pensées de son héroïne (elle pense à une chose et à une autre, puis revient sur cette première chose, etc). Alors oui, forcément : ça part dans tous les sens ! J'ai eu parfois du mal à suivre. Ainsi détournés du récit initial, nous en arrivons à attendre ce dernier qui avance, décidémment, au ralenti. Et c'est ce point là qui m'a le plus dérangée. J'avais l'impression de ne pas avancer dans l'histoire, mais plutôt de me perdre dans des méditations dont on aurait pu se passer...
Pour conclure, je salue la "folie narrative" de ce roman (utilisation de la 2ème personne du singulier et abus de métaphores) qui a su me séduire dans un premier temps. Mais toutes ces digressions sont décidément trop lourdes selon moi. Et je le regrette car j'ai l'impression d'être un peu passée à côté de ce roman plébiscité par beaucoup...
L'avis (enthousiaste) de Harfang...
MA NOTE : 5(+)/10
... Et d'autres sur Babelio :
1. harfang le 05-11-2010 à 10:04:55 (site)
et bien merci de m'avoir mis en lien !!!
même si je ne partage pas tout à fait ton point de vue. Pour ma part j'ai littéralement dévoré le livre.
C'est vrai que c'est vraiment bien écrit.
Encore merci et bon WE qui peut-être sera sous le soleil !
2. Brize le 06-11-2010 à 09:53:22 (site)
De mon côté, j'avais adoré. En revanche, avec "Même les cow-girls ont du vague à l'âme"(1976), du même auteur, ce fut le flop total !
A noter que "Comme la grenouille..." est le plus récent (1994): il ne faut pas se laisser abuser par les dates de parutions (= traductions ou rééditions) en France car "Une bien étrange attraction", qui vient de sortir en France, est paru en 1971. Donc, à mon sens, c'est "Comme la grenouille..." qui, par rapport aux autres, est le plus abouti.
3. Galate2 le 07-11-2010 à 11:22:35 (site)
Connais pas. J'aime beaucoup tes critiques littéraires, c'est tellement plus difficile en plus à faire qu'une critique de film !
J'aime beaucoup "films à gogo chez galate" ! Ca c'est un résumé de blog !!
bonne journée!
4. geybuss le 07-11-2010 à 20:36:19 (site)
Pourquoi pas, pour la folie narrative. mais pas d'urgence !
5. ulaz le 08-11-2010 à 13:50:34 (site)
@Harfang : Je t'en prie pour le lien ! Il est bien d'avoir des avis qui diffèrent.
@Brize : Effectivement, tu as raison de préciser que les dates de parutions sont trompeuses. Il n'est pas toujours évident de s'y retrouver !
@Galate : Merci ! "Films à gogo" ça le fait hein ?! ;-)
@Geybus : Tu as raison, ce n'est pas une urgence...
6. harfang le 08-11-2010 à 14:43:48 (site)
du coup tu y es aussi !
bonne semaine sous la pluie ! mais du soleil dans le coeur !
Sans la télé
Guillaume Guéraud
Editions du Rouergue
Septembre 2010
112 pages
Résumé :
Ce petit récit (112 pages) est autobiographique. Guillaume Guéraud nous fait ici part de tous ces films qui ont marqué son enfance. Films qui restent des références aujoud'hui. Et qui d'ailleurs donnent des idées pour de prochains visionnages ! Car quelques-unes des références qu'il cite me sont inconnues... Cependant, je suis curieuse de tout cela et vais prendre quelques notes !
Sa découverte du cinéma se fait plutôt vers la fin de l'enfance (la deuxième partie du roman) et se poursuit au delà avec l'adolescence. Pourtant, avant de découvrir ces films cultes, le petit Guillaume se sent seul et incompris. Pourquoi ne possède-t-il pas la télé, comme tout le monde ?! Il bouillonne de jalousie envers tous ses copains qui racontent avec excitation la série qui est passée la veille à la télé. C'est grâce à un humour (que j'ai beaucoup apprécié) que le narrateur nous fait part de ses frustrations !
"J'ai l'impression d'avoir gagné la bataille parce que, deux jours après, ma mère me fait une surprise :
_ J'ai un cadeau pour toi !
Je suis persuadé que c'est une télévision mais je ne vois rien qu'un tout petit paquet-cadeau sur la table. J'arrache le papier, pour découvrir ce qu'il y a dedans et, merde, c'est un livre. Je trouvais que le paquet avait une taille minuscule pour une télé, mais pour un livre, il est franchement énorme."
C'est léger, c'est drôle ! J'aime beaucoup ! Ce récit, bourré de références et d'humour sait aussi émouvoir. Il m'a séduite et je vous le recommande !
MA NOTE : 8/10
1. harfang le 03-11-2010 à 12:24:59 (site)
ça m'a l'air vraiment pas mal. En plus ça me rappelle mon enfance sans télé... pareil, j'allais au cinéma et je lisais beaucoup...
encore un qui va aller sur ma PAL
2. dasola le 09-11-2010 à 07:57:15 (site)
Bonjour, pour moi, c'est maintenant que je ne regarde plus la télé (depuis presque 8 ans), je n'ai pas le temps. Mon téléviseur ne me sert qu'à regarder des DVD. C'est très bien comme ça. Bonne journée.
Commentaires
1. genie92 le 15-11-2010 à 10:35:04 (site)
Message bien reçu. En effet, j'ai eu pas mal de problèmes et peu de temps pour les résoudre, et je cours toujours après le temps, j'ai renoncé à mes visites sur les blogs, mes écrits journaliers et mes activités font que je n'arrive pas à faire ce que je voudrais.
je ne peux t'apporter que peu de commentaires, car je ne connais pas les livres que tu présentes, ni les films d'ailleurs, j'espère retrouver un peu de calme à partir de l'année prochaine.
je ne t'oublie pas, amicalement
genevieve
2. zarline le 15-11-2010 à 15:49:34 (site)
Mon préféré de Chaplin. Pour la fin, il me semble qu'il rend l'enfant mais qu'il y a quelques regards suggestifs entre la mère et Charlot, non? Bon, je l'ai vu pour la dernière fois il y a environ 10 ans, quand j'étais ado et j'ai peut-être imaginer une fin (plus) heureuse ;-)
3. harfang le 16-11-2010 à 11:55:21 (site)
je ne me souviens plus très bien mais je crois qu'en effet il rend l'enfant. Je penche aussi du côté du regard suggestif mais c'est mon incurable romantisme qui veut ça.
Très beau film en tous cas. J'adore Charlie Chaplin, il me fait pleurer.
4. geybuss le 19-11-2010 à 22:01:59 (site)
Et dire que je n'ai jamais vu un de ses films, mis à parts quelques extraits involontairement... La honte !
5. genie92 le 21-11-2010 à 20:02:45 (site)
Et bien Charlie Chaplin ce n'est pas ce que l'on pourrait appeler une nouveauté, mais tu as raison, c'était un acteur extrêmement doué, j'aime beaucoup l'affiche du Kid. J'espère que tu vas bien, pour ma part, je fais face en ce moment à un dégât des eaux avec tout ce que celà peut apporter comme problème ! mais je maintiens le cap !...enfin, j'essaie...
amicalement à toi
genevieve