Les deux gredins

Roald Dahl, ill. Quentin Blake

Gallimard

92 pages

Roman à partir de 8 ans 

Résumé :

Compère Gredin et Commère Gredin forment un couple de vieux laids méchants. Ils ne cessent de se jouer de sales tours. Tous deux détestent les enfants et les animaux. Un jour, ces derniers vont se retourner contre eux...

... Pour notre plus grand plaisir !!!

Tour à tour cruels entre eux (insultes, coups fourrés) puis envers les autres, ces deux gredins sont le comble de la méchanceté. Nous suivons la vie quotidienne et peu commune de ce couple déjanté avec délectation. Ce livre est plein d'humour et de jeux de mots, c'est un régal !!!

"J'aime les chardons et les orties, disait-elle. Ca nous protège des enfants, ces sale petits fouinards"

"Avec cette barbe dégoûtante, Compère Gredin n'était jamais mort de faim. Il lui suffisait d'explorer sa jungle poilue d'un coup de langue pour trouver de quoi grignoter ça et là un morceau de choix"

Dahl signe ici un petit roman court qui allie simplicité et efficacité. Le livre a aussi le mérite de délivrer une jolie morale.

MA NOTE : 9/10

Date de sortie : 16/09/09

Durée : 1h50

Film néo-zélandais, américain

Les effets spéciaux sont très bons. Le film ajoute quelques touches d'humour (dont un passage qui m'a fait mourir de rire ! Il s'agit du moment où Wikus rentre chez lui, très mal en point. Et il dit une phrase tout à fait dévalorisante pour lui, sans se douter qu'une foule d'invités est cachée dans le salon). Ces petites touches humoristiques font de District 9 un film vraiment étonnant. Le réalisateur a su rire de certaines situations. Il est partisant du second degré. Ce que j'en ai retenu, c'est un certain penchant pour le sang qui gicle sur la caméra. Et je n'ai pas réussi à compter le nombre d'injures que balance Wikus Van der Merve tellement il y  en a ! Je ne sais pas si c'était l'objectif, mais ça m'a bien fait rire !

Il est suggéré une suite possible, alors pourquoi pas prochainement District 10 ?

MA NOTE : 7/10

L'étrange histoire de Nobody Owens

Neil Gaiman

Albin Michel Jeunesse

Mars 2009

320 pages

13,50€

Après la lecture de Coraline, que j'avais bien apprécié, et sur les conseils de quelques-uns, j'ai eu envie de lire ce roman de Neil Gaiman. La quatrième de couv me paraissait très attrayante, je me suis donc laissée tentée...

"Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étarange ni vivant, ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé."

Hé bien, hé bien... Autant le dire d'emblée : j'ai été déçue ! Peut-être m'attendais-je à accrocher autant qu'avec Coraline. Ou peut-être en avais-je entendu trop d'éloges ?...

Toujours est-il que je n'ai pas totalement adhéré à l'univers du roman. Lors des premiers chapitres, j'ai bien accroché, je me suis laissée emporter dans le cimetière. Les occupants sont tous intriguants et il me plaît d'en apprendre sur eux. La vie de Nobody Owens est captivante et je souhaite vraiment en savoir plus. Mais plus l'histoire avance, plus je me détache de cette ambiance. Des passages m'ont complètement laissée de marbre (l'épisode des goules dont je n'ai rien retenu) et je me surprenais à devoir lire une seconde fois quelques lignes pour me replonger dans le roman. Selon moi, Neil Gaiman aurait dû synthétiser l'histoire et s'en tenir à un roman plus court.

Cependant, Gaiman a su exploiter des idées atypiques et certaines parties sont d'une originalité telle qu'il serait dommage de passer à côté... Je suis donc partagée entre la découverte d'une histoire très originale et agréable à la lecture et entre la déception à cause de passages inutiles, à mon sens.

MA NOTE : 6/10

Date de sortie : 19/08/09

Durée : 1h20

Film américain

Synopsis Allociné :

"Dans un futur proche, la Terre a été ravagée par une grande guerre entre les hommes et les puissantes machines qu'ils avaient crées. Sachant l'humanité condamnée, un scientifique créé 9 petites créatures, fragiles et sans défense à partir d'objets divers ramassés dans les décombres. Incapables de s'opposer aux machines, ils ont formé une petite communauté survivant au jour le jour dans les décombres. Mais le dernier né de cette famille, le Numéro 9 a une mission. Il détient en lui la clé de leur survie et devra convaincre ses camarades de quitter leur refuge de fortune pour s'aventurer au coeur du royaume des machines. Ce qu'ils vont découvrir en chemin représente peut-être le dernier espoir de l'Humanité."

Ce film d'animation est sorti en salles il y a quelques mois. Il ne m'avait pas attiré plus que ça, a priori. Pourtant, lorsque j'ai pris le temps de m'y intéresser, je suis restée scotchée devant l'écran !!! Il est, à mon avis plutôt destiné aux adultes car le sujet abordé est tout de même assez complexe (les machines créées en abondance se sont insurgées contre les hommes et les ont tous détruits). De même, l'atmosphère du film est complètement noire et laisse peu de place à l'espoir. 

Ici, on est résolument dans un film d'aventure. Les scènes de poursuites se succèdent et les rebondissements aussi. Malgré tout, Numéro 9 a su rester simple et évite les répétitions.

Ce film offre un esthétisme impressionnant. Les petites créatures sont complètement humanisées. Le réalisateur a su nous transcrire tous leurs sentiments. On se suprend à ressentir de l'empathie envers elles. Les décors sont extrêmement bien réalisés, à tel point qu'on croirait à ce monde dévasté. C'est tout simplement effrayant. 

MA NOTE : 8/10

Franz Kafka

La métamorphose (suivi de Dans la colonie pénitentiaire)

Librio

Otobre 2003

95 pages

2€

4ème de couv : 

"Lorsque Gregor Samsa s'éveille un matin, après une nuit agitée, il doit se rendre à l'évidence : il est bel et bien métamorphosé. Doté d'une épaisse carapace d'où s'échappent de pitoyables petites pattes. Lugubre plaisanterie ? Hélas ! Plutôt une ultime défense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres, mais de vulgaires parasites. Les siens, en somme - père, mère, soeur -, dont l'ambition est de l'éliminer après avoir contribué à l'étouffer."

Ce texte assez court fait cogiter. Gregor s'est transformé en un énorme cafard, il est très repoussant. Sa famille ne le voit plus que comme un gigantesque insecte. Gregor n'est plus le fils ou le frère d'autrefois. Pourtant il réfléchit. Sa façon de penser est différente car il se comporte d'une autre manière, mais il est encore à même de comprendre ce que disent ses proches. Gregor a changé, physiquement et physiologiquement, mais il est toujours le même, dans sa tête.

Selon moi, Kafka n'a pas assez développé le sentiment d'étonnement de Gregor. Sa famille est complètement bouleversée, même des mois après la métamorphose. Mais j'ai l'impression qu'après la premiere stupéfaction passée, Gregor prend relativement bien ce qui lui arrive. Il a l'air de s'en faire plutôt pour sa famille que pour lui-même.

Mis à part cet élément, j'ai trouvé le texte vraiment bien articulé. La plume de Kafka est efficace malgré un aspect un peu vieillot (le texte date de 1912, tout de même !). L'auteur dénonce la peur de la différence d'une manière très originale. La métamorphose est un écrit choquant et fort dont je me souviendrai longtemps.

Procurez-vous ce classique, à ce prix là, il serait dommage de se priver !

A suivre, Dans la colonie pénitentiaire.

MA NOTE : 9/10