L'oncle Giorgio

Marie-Aude Murail

Bayard Jeunesse

Avril 2003

Un mot de l'éditeur :

"Giorgio a une étrange maladie. Les petits garçons lui donnent des boutons, les petites filles des rhumes : il est allergique aux enfants. Catastrophe ! Il doit recevoir son neveu et sa nièce pour un mois. L'oncle Giorgio est bien ennuyé."

Ce petit roman pour les plus jeunes (premières lectures) est très agréable ! Les pages épaisses, l'écriture en gros caractères et les dessins en font un petit roman imagé très efficace.

Cette histoire est légère et sympa. Les situations sont drôles et même si la fin est attendue, elle m'a tout de même fait rire ! Le sujet devrait faire sourire les enfants car malgré cette étrange maladie, l'oncle Giorgio est finalement très apprécié de tous !

L'écriture de Murail est très agréable et l'auteure a réussi à mettre en place une historiette qui dure plusieurs mois en seulement une quarantaine de pages.

MA NOTE : 8/10

3 filles et 9 bonnes résolutions

Jaqueline Wilson

Hachette jeunesse

juin 2005

J'avais envie d'un ptit roman ados (lorsque j'écris ados, j'aurai bien envie d'y accoller un E si c'était possible, car comme le titre l'indique, c'est un livre de filles ! ). Je voulais surtout une histoire légère et c'est pour celui-là que mon coeur a balancé... Car j'ai lu récemment que ce roman figurait 98e dans le classement des 100 livres préférés des anglais (étonnant !) !

Les sujets abordés sont variés. Il s'agit, tout simplement des soucis d'adolescentes (quoique, à 13 ans, elles sont tout de même précoces les demoiselles !). Les trois amies découvrent donc l'amour et ses déceptions, les soirées, les complexes physiques, les boîtes de nuits, les préludes du sexe, et même les drogues... Tout un programme !

Ce qui m'a pas mal plu, dans ce roman sans prétention, c'est ce que je suis venue chercher : sa légèreté. Les jeunes filles abordent tous ces sujets avec sérieux mais aussi avec amusement. Le personnage de Magda est très désinvolte et apporte une fraîcheur aux dialogues qui m'a enchantée. Les protagonistes ne sont en aucun cas stéréotypés, ce qui m'a également séduite. L'identification est donc aisée pour les jeunes lectrices. Ajoutez à tout cela un humour sympa et ça marche !

Côtés négatifs, je dirai que cette histoire ne va pas rester dans ma mémoire une éternité. De plus, les pages "tests" proposées m'ont parues superflues. J'ai cru me retrouver dans le magazine Julie ! ... Mais je conçois tout à fait que les jeunes lectrices y trouvent leur bonheur !

MA NOTE : 6/10

 Un mot de l'éditeur :

"Un homme devient soudain aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été frappée par la "blancheur lumineuse". Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l'humanité? " 

J'ai lu une critique sur un blog (malheureusement je ne sais plus lequel, je ne peux donc pas mettre le lien) qui m'a tout de suite convaincue : je le savais, ce livre méritait d'être lu et je l'apprécierai !

A vrai dire, j'ai tout de suite été décontenancée devant le style Saramago. Je ne sais pas si cet auteur a utilisé ce style pour tous ses romans, mais il est sans nul doute assez rare pour le spécifier.

D'abord, la ponctuation. Il est très étrange de ne pas utiliser les guillemets ou les tirets lors de discussions entre les personnages. Les dialogues sont donc totalement intégrés au texte narratif, ce qui donne un sentiment de malaise, on se sent enfermés dans ce texte qui ne nous laisse aucun répit. C'est comme ci l'auteur était pressé de finir son roman et qu'il avait volontairement occulté ces "détails".

Ensuite, les appelations données aux personnages. Ici, aucun n'a de prénom ni de nom de famille. Pour l'une, ça sera "la jeune fille aux lunettes teintées", pour l'autre "la femme du médecin" ou encore "le garçonnet louchon". J'ai trouvé ce procédé étonnant. D'autant plus qu'au commencement du roman, j'ai supposé que l'auteur voulait mettre des barrières entre ses personnages et les lecteurs. Puis, au fil des pages, j'ai compris le pourquoi de ce procédé. De plus, l'absence des prénoms ne gêne en rien le déroulement de l'histoire. Ces personnages sont humains, et même si on ne sait pas comment ils s'appellent, on ne peut que souffrir avec eux.

Car il s'agit d'une souffrance extrême. Ce roman est très difficile. Les personnages vivent des moments insupportables autant physiquement que psychologiquement.

Néanmoins, l'histoire m'a totalement emportée. Le huis-clos de la quarantaine est effrayant au possible mais c'est le moment qui m'a le plus captivée car j'ai pu explorer au plus près chacun des personnages.

L'aveuglement nous emporte dans un labyrinthe de sentiments et d'émotions. On ne sait plus en sortir, mais qu'importe, on savoure ce roman remarquable.

Blindness est une adaptation ciné sortie en 2008...

 Ca ne sera pas pour tout de suite pour moi, de peur d'être déçue.

MA NOTE : 9/10

Le petit prince

Joann Sfar

Gallimard

2008

110 pages

Un mot de l'éditeur : 

"Livre emblématique du catalogue pour la jeunesse des Éditions Gallimard, Le Petit Prince s’écrit maintenant en bande dessinée. En 1945, déjà, le conte d’Antoine de Saint-Exupéry faisait l’objet d’une prépublication. Le Petit Prince était sur le point de conquérir le monde. Sa force symbolique, sa portée universelle allaient lui donner une place toute particulière dans le cœur de millions de lecteurs de tous âges.
Avec la Succession Saint-Exupéry, nous prolongeons aujourd’hui l’aventure du Petit Prince par la bande dessinée." 

Cette bande dessinée inspirée de l'oeuvre de Saint Exupéry m'a bien plu. Les dialogues sont superbes, ils ont été empruntés à l'oeuvre originale. Cela m'a permis de me replonger totalement dans l'univers de St Exupéry. La fidélité de l'adaptation est assurément un point fort.

"Sur terre vous êtes trop petits pour ramoner vos volcans. C'est pour ça qu'ils vous causent tant d'ennui"

 "Que fais-tu là ?

Je bois.

Pourquoi bois-tu ?

Pour oublier.

Pour oublier quoi ?

Pour oublier que j'ai honte.

Honte de quoi ?

Honte de boire."

Les dessins, eux, apportent une poésie et une émotivité supplémentaire. Quelques personnes m'ont avoué avoir eu un peu de mal à entre dans l'univers de Sfar, mais, pour ma part, j'ai accroché.

MA NOTE : 7/10

Durée : 1h59

Film américain

Synopsis Allociné :

"Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. C'est dans ce décor d'apocalypse qu'un père et son fils errent. Ils sont sur leurs gardes, le danger guette. L'humanité est retournée à la barbarie."

Ce film m'a littéralement emportée du début à la fin ! Je suis très enthousiaste car j'en attendais beaucoup et ne suis pas déçue ! Adaptation du roman de McCarthy que je n'ai pas (encore) lu, ce film est une vraie réussite.

Les acteurs sont très très bons, vraiment. Viggo Mortensen campe un père courage convainquant. Mortensen possède un charisme impressionnant et une justesse dans son jeu d'acteur. Son fils, interprété par Kodi Smit-McPhee est extrêmement touchant. Beaucoup de scènes sont bouleversantes, ce film possède une réelle force émotionnelle.

Mais La route est également un film difficile à ne pas mettre à la vue de tous. Le film aborde la fin du monde, ne l'oublions pas. Seulement une poignée d'hommes et de femmes a survécu, tous les animaux ont disparu, la flore ne se résume qu'à quelques arbres presque morts. Les quelques survivants ne trouvent plus de quoi se nourrir. Certains pillent. D'autres sont devenus adeptes de cannibalisme. Chacun est sur ses gardes (y compris le spectateur) car personne n'est digne de confiance.

Pour finir, le réalisateur a apporté un réel suspense au film (ajouté à la tension constante), ce qui m'a permis de ne pas lever les yeux de l'écran pendant presque 2 heures.

Un film très sombre mais à voir.

MA NOTE : 9/10