L'impératrice des éthérés

Laura Gallego Garcia

Baam éditions

Février 2010

A PARTIR DE 12 ANS

Cette auteure, je ne la connaissais que de nom, pour avoir écrit les Chroniques de la tour (gros succès que nous possédons à la médiathèque mais que je n'ai pas encore lu). C'est avec curiosité que j'ai abordé Gallego Garcia dont j'ai lu pas mal de bien sur la bloggosphère...

Le roman commence fort, l'originalité de l'histoire a provoqué une grande curiosité de ma part. J'ai tout de suite été séduite par cette légende qui hante les esprits du peuple des Cavernes. Avant d'entrer dans le vif du sujet, l'auteure installe le décor. Le peuple des Cavernes a survécu au froid intense qui s'est installé sur la Terre. Ce peuple survit et nous suivons son quotidien à travers l'héroïne : Bipa. Le premier tiers du roman est très appréiable : on apprend à connaître les personnages et les us et coutumes de chacun. J'ai beaucoup aimé cette entrée en matière.

Puis, lorsque l'action est lancée, le roman se centre sur l'aventure. Il tient presque ses promesses : rebondissements, suspense, épreuves, amour naissant, combats, ... Mais l'histoire s'essoufle par moment, et c'est bien dommage. Malgré cela, l'écriture très fluide nous pousse à continuer la lecture. Et heureusement car il serait dommage de passer à côté du dénouement qui nous offre de jolies réflexions.

L'auteure nous embarque dans un monde polaire grâce à une fantasy "légère", ce qui est appréciable pour les non-initiés.

Pas un gros coup de coeur, donc, en ce qui me concerne, mais cela ne m'a pas empêché de ressentir le potentiel du roman et de passer un bon moment de lecture. Je pense continuer ma découverte de cette auteure...

MA NOTE : 7/10

La grammaire est une chanson douce

Erik Orsenna

Stock

Août 2001

136 pages

Un mot de l'éditeur :

"Judith, jeune adolescente, pourrait être la petite sœur d'Alice, l'héroïne de Lewis Carroll, précipitée dans un monde où les repères familiers sont bouleversés. Avec son frère aîné, elle voyage beaucoup : leurs parents sont séparés et vivent chacun d'un côté de l'Atlantique. Un jour, leur bateau fait naufrage et, seuls rescapés, ils échouent miraculeusement sur une île inconnue. Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils découvriront un territoire magique où les mots mènent leur vie : ils se déguisent, se maquillent, se marient."

J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge Livraddict auquel je participe depuis le début de l'année et je suis très satisfaite de cette lecture !

Ce roman empreint poésie nous fait voyager au pays des mots. Des mots doux, d'autres durs qui s'accordent, se disputent ou se marrient, voilà ce qui vous attend à la lecture de ce joli roman. Orsenna laisse divaguer son imagination pour nous offrir une trame très originale et recherchée. Les mots vivent, cohabitent et Judith, la jeune héroïne de cette histoire en est témoin.

Après un naufrage, Judith débarque, avec son frère, sur une île pour le moins étrange. Tous deux ont perdu la parole mais sont vite pris en charge par Monsieur Henri (dont j'ai compris la référence plus tard). Il les accueille et leur (ré)apprend la langue française. Pour cela, Monsieur Henri les emmène dans une ville remplie de mots de toute sorte.

J'ai beaucoup apprécié l'humour fin de l'auteur. Il manie les mots avec beaucoup d'aisance et nous offre de belles figures de style (comparaisons, métaphores ou énumérations). Cette écriture efficace permet une lecture rapide et très plaisante.

"Dehors, imposible de respirer, le vent soufflait trop fort, il écrasait mes narines [...] je sentais sous mes cheveux comme un grand nettoyage, tout ce que je savais, le vent me l'arrachait, ça ressortait par l'autre oreille, mes leçons d'histoire, les dates que j'avais eu tant de mal à apprendre, les verbes irréguliers anglais..."

Ce roman (que l'on pourrait aussi qualifier de conte) est un véritable hymne à la langue française et à tout ce qui en découle (chansons populaires, fables, formules, écrivains). Il serait vraiment dommage de passer à côté !

MA NOTE : 8/10

Livre lu dans le cadre du Challenge Livraddict.

3/10

Lettres d'amour de 0 à 10

Susie Morgenstern

Ecole des loisirs

Février 1996

210 pages

4ème de couverture : 

"Ernest à 10 ans. Dix ans de vide : sa mère est morte le jour de sa naissance et son père a disparu. Dix ans d'ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée Précieuse n'a rien de très excitant : école, goûter, devoirs, soupe. Pas de téléphone, pas de télévision. Seule distraction : une lettre que le grand-père d'Ernest a envoyé du front pendant le guerre, une lettre indéchiffrable.

Ernest est bon élève, solitaire, taciturne, pour ne pas dire muet. Jusqu'au jour où Victoire arrive dans sa classe et jette son dévolu sur lui. Car Ernest est beau, ce que les autres filles de la classes avaient déjà remarqué..."

Ce roman est une petite merveille ! Dès les premières pages, j'ai senti qu'il allait me plaire. C'est un véritable coup de coeur que je vais partager avec vous aujourd'hui ! Je l'ai découvert dans les rayons de la médiathèque et c'est grâce à des avis très enthousiates que je me suis laissée tentée par ce classique de la littérature jeunesse (à partir de 9 ans).

Ernest, petit garçon de dix ans a une vie modeste et ennuyeuse. Il ne connaît pas les supermarchés, ni les ascenseurs ou encore le restaurant... La grand-mère du petit garçon l'élève presque seule. Cette dame âgée est très renfermée, elle ne parle presque pas et ne sourit guère plus. Mais la vie monotone d'Ernest va se retrouver complètement chamboulée avec l'arrivée de Victoire, une petite fille pleine d'énergie qui va lui apprendre les petits plaisirs de la vie. Cette petite histoire assez simple est très bien amenée et c'est avec plaisir que j'ai suivi Ernest devant sa découverte du monde extérieur.

Les personnages sont façonnés avec adresse. J'ai adoré celui du petit héros, très intelligent, à la fois drôle et touchant. Victoire, elle, est une jeune fille très spontanée et pleine de vie. Sa grande famille (13 frères) est une véritable bouffée d'oxygène ! La grand-mère d'Ernest apprend, grâce à son petit garçon à s'ouvrir aux autres, pour mon plus grand bonheur.

Derrière une histoire en apparence simpliste, Morgenstern développe une trame de fond sur l'absence d'un père. Ernest se questionne, se remet en cause. Il va construire, petit à petit son identité et sa future vie d'adulte. J'ai trouvé l'écriture irrésistible et très limpide. L'auteure propose des formules pleines de bon sens et de fantaisie.

"Il fit un sourire à Victoire, prit son élan, posa son stylo à gauche de la première ligne et le fit courir du haut en bas de la page comme s'il participait à une course de formule 1. [...] Victoire écrivait frénétiquement. Elle avait de la chance, elle. Elle pouvait remplir une page rien qu'avec les prénoms de ses frères."

Je suis fan ! Je vous recommande chaudement ce petit roman attendrissant à la lecture rapide pour passer un super moment !

MA NOTE : 10/10

 Sortie le 25/02/1987

Durée : 1h25

Film américain

J'ai visionné ce film grâce au challenge Stephen King lancé par Neph et

je suis très heureuse de cette découverte !

Résumé :

"Eté 1959. Quatre ados inséparables, Gordie, Chris, Teddy et Vern, décident de retrouver le corps d'un jeune garçon disparu depuis plusieurs jours dans la forêt de Castle Rock."

Ne vous attendez pas à un polar ou à un thriller, Stand by me est tout le contraire... D'après une nouvelle de Stephen King (The Body, paru dans Différentes saisons), ce film est très éloigné de son univers fantastique. Il reste cependant cher à l'écrivain car il est en partie autobiographique.

Le film retrace le parcours initiatique de ces jeunes garçons. On suit avec Gordie (le personnage principal) des moments forts de la vie de chacun. Le jeune garçon nous raconte ses peurs, se questionne sur la vie et la mort. A travers ce voyage, les enfants apprennent à s'entraider, se confient les uns aux autres, se livrent sans pudeur. Chacun en ressort plus fort et grandi. J'ai adoré suivre le chemin de ces garçons aux univers opposés. Leurs personnalités sont très travaillées et j'ai apprécié chacun d'eux pour des raisons différentes. Ils sont extrêmement touchants.

Les quatre personnages sont interprêtés par (suivant l'ordre de la photo, en commençant par la gauche) Corey Feldman (Teddy), Jerry O'Connell (Vern), Will Weaton, qui est Gordie (il est dommage que l'acteur n'ait pas réussit à percer dans ce milieu. Comme me l'a appris Neph, il est maintenant joueur de poker), et le regretté River Phoenix (dont je salue la performance, Chris Chambers est un personnage fantastique).

Kiefer Sutherland, lui, n'est pas à l'apogée de son talent (ni de son goût capillaire), mais qu'importe, j'étais tellement absorbée par les quatre garçons que j'ai considéré ça comme un détail. J'ai cependant regretté que le film ait vieillit à ce point. Les expressions utilisées sont pour beaucoup désuètes et c'est bien dommage...

Parfois drôle (concours de tartes aux myrtilles), parfois très émouvant, ce film m'a beaucoup touchée. Pour couronner le tout, le générique de fin est à écouter jusqu'au bout (il s'agit de Stand by me de Ben E. King).

MA NOTE : 8/10

(Cliquez sur le clown pour lire l'avis (mitigé) de Neph)

Aujourd'hui : pas de livre ni de film !

Je vous propose un super concours chez Mandy pour gagner un petit bijou au choix. Mandy fait ses bijoux artisanalement et je craque devant chacune de ses créations !

Pour son concours, j'opte pour ce délicieux sautoir !