13 petites enveloppes bleues
Maureen Johnson
Gallimard jeunesse
2010
325 pages
J'ai reçu ce livre de la part de Gallimard jeunesse, que je remercie chaleureusement car je l'ai beaucoup apprécié !
Résumé :
J'ai tout de suite trouvé l'idée très originale. Dès les premières pages, je savais que ce livre allait me plaire (le sujet, l'atmosphère, le ton et les personnages me charmaient déjà). Johnson décrit la genèse de ce livre :
"Comment est né ce livre : je savais seulement qu'il y aurait... 13 lettres. Me voilà assise pendant des semaines devant une carte géante de l'Europe, un crayon à la main, y griffonnant des notes, y traçant des flèches..."
Idée originale, donc, que cette balade imposée pour une adolescente en pleine construction identitaire. A travers ce voyage initiatique, l'héroïne m'est apparue très touchante. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour elle et même si mon adolescence est derrière moi, je me suis imaginée à sa place plus d'une fois. Je les ai compris, elle et son attitude parfois un peu blasée : ce petit jeu lui a été dicté, il est normal qu'elle n'y adhère pas à tous les coups.
Ginny sillonne donc des capitales européenne à la recherche d'endroits, de personnes ou d'objets évoqués par sa tante. J'ai totalement adhéré à ce voyage. Ce roman invite au dépaysement (Rome, Londres ou Amsterdam) pour mon plus grand bonheur.
Le texte en lui-même est bien contruit : l'alternance entre les lettres de Peg et le récit des aventures de Ginny offre un bon rythme de lecture. Le roman se lit rapidement et l'écriture est fraîche et fluide.
Le texte se clôt par des révélations assez surprenantes qui m'ont enchantée. Enfin, j'avais lu le dernier roman de la même auteure (Suite Scarlett) qui m'avait moins enthousiasmée. Si vous devez choisir, n'hésitez donc pas !
MA NOTE : 8/10
Merci aux éditions Gallimard !
Je pars le 14 juillet et vais emmener quelques romans sur les galets.
Monster de Patrick Bauwen. Un thriller, qui, je l'espère m'offrira ma dose de suspense et d'effroi.
Crime city, de Gudule, qui est une auteure majeure de la littérature jeunesse.
13 petites enveloppes bleues, reçu de la part de Gallimard jeunesse (grâce à un partenariat spécial)...
Et le cueilleur de fraises, un thriller jeunesse (le 2ème tome Le peintre des visages m'attend dans ma bibliothèque) dont j'ai entendu beaucoup de bien.
Que de bonnes choses en perspective (je l'espère !). Si vous avez des avis sur ces romans, n'hésitez pas à m'en faire part !
1. mandy le 14-07-2010 à 20:19:25 (site)
Ha ces bouquins ont l 'air bien , je te souhaite donc d'agreables vacances . Bise
2. dasola le 22-07-2010 à 19:30:04 (site)
Bonjour Ulaz, j'espère que tu passes de bonnes vacances et que les romans que tu as emportés te plaisent. Bonne soirée.
Specials
Scott Westerfeld
Pocket jeunesse
2006
391 pages
Un mot de l'éditeur :
Ce 3ème tome de la série Uglies de Westerfeld clot l'aventure de l'héroïne Tally (le 4ème évoque d'autres personnages). Héroïne qui m'est apparu, dans ce 3ème volume comme un genre de super-héros. Tally est surpuissante, elle a été opéré sur tout le corps : modelée pour combattre. Cette invincibilité m'a quelque peu irritée. J'ai donc totalement adhéré aux passages où Tally était en difficulté (moi, sadique ?! ^^). Les épisodes de l'enfermement et de Tally à Diego m'ont enchantée. La sentir déstabilisée m'a permis de ne pas oublier qu'elle était humaine...
L'histoire, en elle-même est parfois incongrue (la réaction de Tally face au sort de Zane, le docteur Cable) mais elle se lit bien. Westerfeld possède une écriture fluide et sait captiver son lecteur. Et malgré une apparente légèreté, il aborde des thèmes graves (la scarification, la guerre ou les menaces qui pèsent sur notre planète) qui nous feront tous réfléchir.
Face aux trois tomes que j'ai lu, je reste persuadée que le 1er est le meilleur. Malgré tout, cette série reste une référence dans la lecture adolescente du moment et je suis globalement satisfaite de cette série.
MA NOTE : 7(-)/10
Tête de chien
Morten Ramsland
Gallimard
Avril 2010
465 pages
Résumé :
Ce roman retrace une épopée familiale (sur 3 voire 4 générations). Le narrateur, Asger Eriksson (dit Tête de Chien) est fils de Leïla et de Niels junior (Tête de Chou) et petit fils d'Askild et de Bjork. Sur un ton d'autobiographie, Tête de chien narre l'histoire de cette famille haute en couleur. J'ai adoré partager la vie de ces personnages, tous plus authentiques les uns que les autres.
"[...] Il y a tant d'autres destins qui s'entrecroisaient et se mêlaient à ma modeste petite histoire. Il y avait Anne Katrine, qui a été privée de l'amour de sa mère. Il y avait Leïla, qui a perdu ses parents. Il y avait Neils junior avec ses oreilles et son corset. Il y avait Knut et son nez cassé. Il y avait le chagrin accablant de Madame Maman, la maladie permanente de Grand-Mère Elisabeth et la tumeur galopante de Grand-Père Hans Carole. La faillite de l'arrière-grand-père Thorsten. Il y avait Grand-Mère et son alcoolique de mari, Grand-Père avec son undex sectionné et ses chiens de sang sur une plaine de l'est de l'Allemagne... Je me suis parfois demandé ce que représente mon histoire de Tête de Chien, à côté des histoires qui allaient se dérouler plus tard..."
J'ai énormément apprécié les passages sur l'enfance de Tête de Chou (fils de Bjork et Askild). Les anecdotes sont drôles ou émouvantes, mais font toujours mouche. J'ai vraiment senti en lui un personnage hors du commun (impression qui s'est confirmée à la fin du roman). Tête de Pomme (cousin de Tête de Chou), quant à lui, m'a beaucoup amusée. Il serait intéressant de disséquer ces protagonistes abordés par l'auteur. Tous possèdent une importance capitale quant au destin de cette famille. Les personnages sont assurément le point fort de ce roman.
Les changements d'époque apportent un réel souffle au roman. Les périodes varient d'un chapitre à l'autre, les personnages vieillissent de 30 ou 40 ans (voire plus) puis redeviennent des enfants. Cette variation sur les époques est très réussie. Elle apporte un rythme à ce roman, qui, sans cet élément en manquerait sûrement. Car ce roman souffre, à mon avis, de sa longeur. Heureusement, le rythme assez soutenu, m'a permis de me raccrocher à des éléments inédits souvent délectables. Le ton léger et désinvolte utilisé par l'auteur pour nous conter ces tranches de vie m'a convaincue.
"«Dieu est venu cette nuit, et Il a emporté tes chatons.»
Voilà ce qu'avait dit un jour Hans Carlo Petersen, le précédent patron de l'atelier d'encadrement, à sa fille Leïla, alors âgée de six ans, en lui tapotant doucement la tête de cette même main qui, la veille au soir, avait mis les sept chatons dans un sac avant de les noyer dans le ruisseau derrière la maison. Leila, à qui son père venait d'offrir une grosse glace, sentit un goût amer se mêler à celui de la crème glacée. Cinq ans plus tard, lorsqu'il vint la chercher chez sa tante maternelle et la conduisit au bord du lac où il acheta la plus grosse glace du marchand, il déclara : «Dieu est venu cette nuit, et Il a emporté ta mère.» Par ces mots, il ne causa pas seulement un profond chagrin à sa fille, mais il lui inspira une aversion durable à l'égard de Dieu et des sucreries."
MA NOTE : 8/10
Un grand merci à Masse Critique (Babelio) et aux éditions Gallimard !
1. geybuss le 12-07-2010 à 20:33:17 (site)
Je ne suis pas fan des sagas familiales, donc pas plus tentée que cela.
Requiem pour une étoile
Jennifer D. Richard
Robert Laffont
Mai 2010
226 pages
Autant le dire tout de suite : ce roman m'a conquise !
C'est un véritable coup de coeur !
Quatrième de couverture :
Requiem pour une étoile est à la fois roman d'anticipation et un roman noir (voire thriller). Dès les premières pages, l'auteure nous embarque dans un monde chaotique où règne une atmosphère très particulière (traffics en tous genres, insécurité, prostitution, ventes d'armes, ...). Je me suis sentie mal à l'aise pour les personnages, enfermés dans un monde devenu fou.
Puis, rapidemenent surviennent toutes ces questions que l'on se pose en même temps que le narrateur, Illidan. Qui est-il ? Pourquoi a-t-il oublié sa femme et ses enfants ? Pourquoi Sigrid, attentionnée et douce est-elle redoutée par Jason et Luka ? J'ai beaucoup aimé ces moments de flou qui s'éclaircissent à mesure que la lecture avance. Le roman se lit rapidement... Il faut dire que l'intrigue est très prenante.
Le roman est divisé en trois parties : Illidan, Stella et Sigrid. Chacun des personnages prend en charge la narration et tous ont leur importance. J'ai trouvé la polyphonie très judicieuse. Stella m'a particulièrement touchée, malgré mes a priori (elle apparaît d'abord superficielle et hautaine). Ainsi, la jeune femme nous dévoile des souvenirs enfouis dans la mémoire d'Illidan que lui-même n'aurait su retranscrire. Les personnages sont bien campés et pour certains très très étonnants (oui, j'insiste !).
J'ai totalement adhéré à l'intrigue qui, de suspense en rebondissements nous offre un final diabolique à souhait. L'auteure écrit ici avec une facilité déconcertante qui m'a convaincue de la première à la dernière page du roman.
Pour conclure, je n'aurai que 2 mots : bravo et encore !
Un immense merci à BOB et aux éditions Robert Laffont !
MA NOTE : 9/10
1. Alexiel le 05-06-2010 à 16:17:57 (site)
Ce roman a également été un coup de coeur pour moi. Un livre qu'on a du mal à lâcher !
2. geybuss le 12-06-2010 à 22:21:12 (site)
Je viens de lire ce livre et je l'ai chroniqué hier.
Comme toi, j'ai beaucoup aimé le personnage de stella. le livre est bon, mais je n'en ferais tout de même pas un coup de coeur.
Commentaires