Une dizaine de jours de vacances...

A bientôt !

Date de sortie : 04/11/2009

Durée : 1h55

Film amércain

Synopsis selon Allociné :

"Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu'au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l'énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu'en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient un million de $, mais cela entraînerait la mort d'un inconnu..."

J'ai lu quelques bonnes critiques de ce film inspiré d'une nouvelle de Richard Matheson et la bande annonce m'a donné envie de m'y intéresser.

J'ai été très vite happée par une histoire qui, à mon étonnement, oscille entre science fiction et réel. Mais il s'agit d'une bonne surprise. Il est, à mon sens, judicieux ici d'associer réel et fantastique (un semblant de magie, qui est en fait une sorte d'avancée technologique) car le film propose des idées qui sont vraiment très bonnes. Quelques notions ne sont pourtant pas exploitées jusqu'au bout et c'est bien dommage.

J'ai été surprise par la densité d'une histoire qui, a priori, me paraissait jouée d'avance. Le réalisateur a su répondre à mon attente en proposant des scènes et des dialogues que je n'aurais même pas soupçonnés.

Malgré tout, il reste, selon moi, quelques parts de mystères qui auraient mérité d'être éclaircies. Je suis sortie de la salle en me posant trop de questions à propos des personnages et cela m'a un peu frustrée.

MA NOTE : 7/10

RENTREE LITTERAIRE 2009

A reçu le prix du Premier roman 2009

Nouveaux Indiens

Jocelyn Bonnerave

Seuil

Août 2009

170 pages

C'est la 4ème de couverture, qui m'a donné envie de m'intéresser à ce roman, offert par Babelio et son opération "Masse Critique" :

"Nouveaux Indiens est une enquête qui change d’objet en cours de route. Sur fond de campagne présidentielle, un anthropologue français venu aux États-Unis étudier la vie de quelques musiciens est conduit à sortir de sa réserve scientifique lorsqu’il met au jour les turpitudes d’une drôle de bande : de jeunes artistes, des intellectuels bien en place, un chirurgien, et une clocharde qui porte au cou de jolies pierres d’ambre. On croisera aussi une violoncelliste un peu magicienne, un vieux bouddhiste irrépressiblement gourmand. Le Nouveau Monde a-t-il tant changé depuis les sauvages de la Renaissance ?"

Dès les premières pages, j'ai été déstabilisée par le style de l'écriture. Le narrateur possède un langage très spécial, il part dans tous les sens, on a du mal à le suivre. On ne sait pas comment il est, ni vraiment qui il est (à part un métier et une lettre : A. anthropologue). Et les phrases qui n'en finissent plus semblent faire un concours à laquelle sera la plus longue ! (16 lignes, record battu ?)

Ce roman, on peut qualifier de "nouveau roman" (où selon Jean Ricardou « le roman n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture. »). J'apprécie l'audace de l'auteur de nous proposer un roman aussi atypique ! Il fallait oser, tout de même ! Cependant, quelques passages où l'écriture est plus classique viennent ponctuer l'aventure de A., et, à vrai dire, ce sont les passages que j'ai préférés. La "folie expérimentale" ne se suffit pas à elle même : nous, lecteurs, avons besoin de moments de répit. Car ce style d'écriture possède un côté brouillon qui nous donne des vertiges. La multitude d'informations délivrée par le narrateur n'est pas évidente à digérer ! Point que je juge assez négatif...

Ce seul passage permet de rendre compte de l'écriture de Bonnerave :

"Je parle depuis cette grosse raconte sinon tu pues surveille déconne à plein moulins soeur énorme limaille que j'entendais des PROUT ! tas de trucs en même temps, en napperons souillon sophistiquée t'enfermer en tapis volant, des cancres des PROUT ! poux avec les copains [...]"

A propos du fond du roman : "L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie les êtres humains sous tous leurs aspects" (source : Wikipédia).

Et ce roman, c'est ça ! Tous les aspects des êtres humains sont étudiés à la loupe (la société dans laquelle nous vivons (il est question de politique aux Etats-Unis, notamment), notre quotidien, nos états d'esprit, les travers de chacun, nos différentes cultures, ou les choses qui nous obsèdent). L'histoire à propos de Mary m'a bien plu, la fin est totalement inattendue mais est bien trouvée, même si elle prête à sourire.

Bref, je pense que vous aurez compris que ce roman est un véritable ovni ! Certains ont aimé, d'autres moins. Personnellement, je ressors de cette lecture chamboulée et un peu déçue mais contente d'avoir découvert un roman aussi atypique.

                    Merci                      

                          pour cette découverte TRES étonnante !!!

MA NOTE : 6/10

Bis

David Eagleman

NiL Eds

Octobre 2009

166 pages 

Je remercie BoB et les éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce recueil de nouvelles. Bis propose une idée étonnante : "40 chroniques de l'Au delà" qui proposent différentes hypothèses sur la vie après la mort. Vous trouverez un soupçon de réincarnation, une pincée de vide, un grain de purgatoire, ... Mais surtout, paradis à foison et de Dieu à profusion. Il s'agit en fait de "quarante variations sur le thème de Dieu et de l'Au delà". L'auteur imagine avec humour ou noirceur la (ou les) personnes qui nous attendrai(en)t là haut, à l'heure venue.

40 nouvelles sur 166 pages, ça fait beaucoup, me direz-vous. En fait, l'auteur a pris le parti d'offrir un maximum de possibilités en réduisant ainsi (quantitativement) chacune des histoires proposées. Il est, à mon sens parfois un peu dommage de ne réduire certaines nouvelles sur 2 pages seulement car je n'ai pas toujours eu le temps d'entrer dans les histoires, que déjà elles se terminaient ! Certaines idées ne sont pas toujours exploitées à fond, ce que je déplore car l'auteur nous emmène parfois dans des endroits improbables qu'il serait intéressant de d'explorer.

Ceci dit, j'apprécie le fait de pouvoir lire une petite chronique par-ci par-là, de pouvoir prendre et reposer le livre comme bon me semble. Il est, à mon avis, préférable d'opter pour ce type de lecture plutôt que pour le "d'une traîte". De plus, le livre offre, certes des suppositions, mais il incite à la réflexion, que l'on soit croyant ou non.

J'ai beaucoup aimé certaines fantaisies de Eagleman, notamment dans la chronique "Mary", il décrit Dieu comme un fan de Mary Shelley et de son fameux Frankenstein et propose une idée qui me plaît bien :

"Pendant tout ce temps, les Hommes ne cessent de L'implorer, Le pressant d'intervenir en leur faveur. Il se boucha les oreilles et hurla pour ne pas entendre les cris des villages pillés, les prières des soldats exsangues, les supplications d'Auschwitz.

Résultat ? Il se réfugie dans sa chambre et, la nuit, monte en cachette sur le toit avec Frankenstein pour lire et relire la manière dont le monstre sans pitié accable le docteur Victor Frankenstein de ses sarcasmes depuis les glaces de l'Arctique. Et Dieu Se console en songeant que toutes les créations s'achèvent ainsi : les Créateurs impuissants fuient ce qu'il sont façonné."

J'ai également bien apprécié les chroniques "Origines des espèces" (sur la réincarnation), "Miroirs", "Revirement" ou ""Perpétuité".

MA NOTE : 7/10

La guerre au bout du couloir

Christophe Léon

Thierry Magnier Eds

Octobre 2008

Un mot de l'éditeur : 

"Le mois de juin 1962 est très chaud à Oran. Ce jour là, Maurice, dit Momo, se retrouve seul à la maison avec son petit frère Alain, un bébé en couches. Ses parents ont disparu alors Momo part chercher de l'aide (surtout pour changer les couches d'Alain) mais leur tante Rosine non plus n'est pas à la maison. Des algériens en armes défilent dans les rues. Momo et Alain sont recueillis par un vieil indigène qui leur vendait des légumes au marché."

Ce roman est destiné aux enfants à partir de 12 ans. Mais je doute vraiment qu'un enfant de 12 ans ait connaissance des faits qui se déroulèrent en 1962 en Algérie.

Ce petit roman est très intelligent et bien mené. La guerre au bout du couloir comporte deux parties bien distinctes (qui s'emboîtent l'une dans l'autre). Tout d'abord, le récit de Momo composé de flash-back nous ramène parfois des années en arrière. Cette narration nous permet de comprendre la vie en Algérie dans les années 60. A travers les pensées du jeune garçon, nous suivons la vie quotidienne d'une famille. On se rend alors compte que la colonisation française a laissé des traces indélébiles et que les relations entre indigènes et pieds-noirs sont extrêmement tendues.  

La première partie du roman fourmille de phrases percutantes et drôles :

"Elle ne rit que si on la pince, Rosine. Et je ne vois pas qui se risquerait à la pincer."

"_ C'est bon. Dis-je dans un excès d'hypocrite léchage de babouches"

"Je zyeutais Sébastienne par en dessous tandis que Mme Exabrupto nous conviait chaleureusement _  c'est à dire qu'elle nous promettait de brûler en enfer si nous n'obtempérions pas _ à nous confesser chaque semaine." 

Parallèlement, Momo nous conte son périple pour échapper aux hommes armés. Ces instants sont beaucoup plus rudes et nous ramènent à la réalité. Nous découvriront, en même temps que le narrateur que ce racisme latent va finir par éclater.

Ce petit roman est assez dur mais il semble coller au plus près à la réalité. Les quelques interrogations de la fin du livre ne m'ont pas dérangées plus que cela car j'ai apprécié cette lecture. Le récit de l'adolescent permet d'aborder ces évènements sous un oeil nouveau.

MA NOTE : 7/10