Enfant de la jungle

Michael Morpurgo

Gallimard jeunesse

Mai 2010

304 pages

Résumé :

Le père de Will (soldat) est mort en Irak. Afin de faire leur deuil, le jeune garçon et sa mère fuient. Ils décident de se rendre en Indonésie pour se reposer. C'est là-bas que survient le tsunami de Sumatra (en 2004). La mère de Will se fait emporter par la vague géante alors que le jeune garçon réussit à s'échapper grâce à Oona (une éléphante). Will va devoir apprendre à survivre dans ce milieu hostile qu'est la jungle. Sur le dos d'Oona, Will va faire des rencontres qui vont changer sa vie.

Morpurgo est un auteur phare de la littérature jeunesse. Il signe ici une fable écologique où la nature règne en maître. A mi-chemin entre le mythe de l'enfant sauvage et Le livre de la jungle (l'auteur déclare s'en être inspiré), ce roman offre un véritable dépaysement. Et c'est ce premier point qui m'a séduite. J'ai parfois pensé au roman Micah et les voix de la jungle (grâce aux éléphants et à l'environnement dans lequel évoluent les héros). Je l'avais beaucoup aimé aussi.

Nous suivons la vie dans la jungle au rythme de rebondissements et de retournements de situation. Je ne pensais pas me retrouver face à de tels évènements. Il s'agit d'un roman d'aventure comme je les aime : aventures oui, mais aussi émotions, doutes et espoir. Morpurgo maîtrise parfaitement son sujet (même si certains éléments sont improbables) et possède le don de captiver son lecteur.

Roman rythmé à la fois émouvant et marquant, Enfant de la jungle délivre un message de paix entre les hommes et la nature. C'est beau, tout simplement...

Charmée, donc, je suis le suis totalement. Ce roman est pour moi un coup de coeur qui plaira autant aux garçons qu'aux filles, et aux jeunes qu'aux moins jeunes.

MA NOTE : 9/10

Sortie le 10/11/2004

Durée : 1h29

Film américain

Synopsis :

"Tarnation élabore une nouvelle écriture du documentaire. Ce long métrage est l'autoportrait de Jonathan Caouette, 31 ans, qui dès l'âge de 11 ans, décide de filmer la chronique chaotique de son enfance dans une famille texane."

Ce film est un ovni cinématographique comme je n'en avais encore jamais vu. Tarnation nous offre des images en format Super-8 pour un rendu visuellement étonnant. Jonathan Caouette fait preuve d'une ingéniosité folle dans le montage de son film : extraits vidéos, photos, messages enregistés, interviews de membres de sa famille, spectacles ou jeux (inventés par lui enfant) sont imbriqués les uns dans les autres, ne laissant aucun répit au spectateur. Le travail du réalisateur est phénoménal. Superposée aux images et aux textes, la (très bonne) musique accompagne nous continuellement dans ce récit de vie bouleversant.

Les sujets développés par Caouette sont délicats puisqu'il aborde la maladie mentale de sa mère, son enfance tourmentée ou son homosexualité. Certains parlent de voyeurisme, personnellement, j'y vois une autobiographie.

Ce film singulier est tout à fait hors du commun. Cet avant-gardisme m'a beaucoup plu. J'ai été extrêmement touchée par cette tranche de vie qui nous expose des personnages à la fois humains et surréalistes (de par certains montages du réalisateur ou les délires de sa mère). C'est un film très ambivalent qui ne peut laisser indifférent.

MA NOTE : 8/10

Un mail m'a informée que j'allais recevoir

Comme la grenouille sur son nénuphar de Tom Robbins !

Un petit mot sur M. Robbins (selon l'éditeur):

TOM ROBBINS est né en 1936 en Caroline du Nord. Considéré comme l’un des pères de la culture pop et qualifié d’“auteur le plus dangereux du monde”, il a écrit huit romans dont le célébrissime "Même les cow-girls ont du vague à l’âme", porté à l’écran par Gus Van Sant. (Un roman qui me fait également de l'oeil !)

A très vite, donc, pour mon avis sur ce roman qui paraît décalé et étonnant !

Sortie le 01/09/2010

Durée : 1h29

Film américain

Synopsis :

"Alors que la ville de Lake Victoria s'apprête à recevoir des milliers d'étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille d'où des milliers de piranhas s'échappent."  

Souvent catalogué de sous-genre cinématographique en France, l'horreur est un genre comme un autre aux Etats-Unis. Les films d'horreur ne me laissent jamais de marbre, je suis très bonne cliente ! Personnellement, je n'ai pas d'a priori à propos de ce genre de films et j'avoue avoir eu une trouille bleue de l'Exorciste ou de 2 soeurs (qui n'est pourtant même pas considéré comme un film d'horreur !!!).

 

Film d'horreur, donc, que ce Piranha (et non d'épouvante où la violence est simplement suggérée) proposé en 3D. Merci à Waytoblue pour cette avant-première. Le réalisateur et l'actrice Kelly Brook sont venus nous présenter le film et une phrase m'a interpellée : "On espère que vous vous amuserez autant que nous nous sommes amusés à tourner le film". S'amuser ?!

Hé bien, effectivement : c'est effrayant et amusant à la fois. Effrayant à cause de la bande sonore, des bains de sang (aux deux sens du terme !) et de tous les ingrédients qu'Aja a su apporter pour le frisson.

Et amusant grâce à des répliques ou des situations dont certaines sont ridicules à souhait ! Ce film est à prendre au 1000ème degré. Alexandre Aja a combiné ici film d'horreur et ironie (la scène des deux greluches nues dans l'eau qui dansent sur un fond de musique classique (je ne sais plus quel morceau) est sûrement la plus kitsch !). Aja avait également signé le remake de La colline a des yeux (sorti en salle en 2006). Un film qui m'avait laissé un sentiment de malaise horrible ! Film par ailleurs salué par la critique.

Le sous-titre "Sea, sex and blood" vous éclairera sur le contenu du film !

Voilà, vous êtes prévenus !

Synopsis :

"Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l'ordre d'aller se faire oublier quelque temps à Bruges.
Ray est rongé par son échec et déteste la ville. Ken, tout en gardant un oeil paternaliste sur son jeune collègue, se laisse gagner par le calme et la beauté de la cité.
Alors qu'ils attendent désespérément l'appel de leur employeur, leur séjour forcé les conduit à faire d'étranges rencontres.
Quand le patron finit par appeler et demande à l'un des tueurs d'abattre l'autre, les vacances se transforment en une course-poursuite surréaliste dans les rues de la ville..."

Le maître mot de ce film est l'humour noir (j'ai adoré les répliques de fin de Ray, par rapport à Bruges). Attendez-vous donc à rire... Parfois jaune ! Mais j'ai totalement adhéré à ce ton décalé. C'est un film atypique et singulier comme je les aime.

Humour noir et situation inattendues voire absurdes sont au rendez-vous dans ce polar corrosif. Le lieu du tournage est magnifique. Brugges est une ville Belge où j'ai eu l'occasion de me rendre une fois. Et c'est une ville que j'ai redécouverte grâce à une réalisation étonnante. J'ai trouvé totalement délirant que Ray déteste cette ville, mais c'est un des éléments qui rend le personnage attachant.

La réalistaion est très décalée. En prenant pour exemple, la scène au téléphone entre Ken et Harry (scène qui paraît étonnament longue dans un film, mais qui permet de rendre compte au télespectateur le lien qui unit les deux personnages). Martin McDonagh n'a aucune pitié envers ses personnages malmenés jusqu'aux dernières secondes du film.

Personnages, qui sont travaillés, fouillés et disséqués. Ray en tueur à gages suicidaire, rongé par la culpabilité est interprété par un Colin Farrell brillant. Ken, joué par Brendan Gleenson, tout aussi bon, est en proie à des incertitudes existanciels. J'ai redécouvert Ralph Fiennes (j'avais moyennement apprécié Dragon Rouge mais beaucoup aimé The Reader) qui excèle dans un rôle totalement barré (la scène de la course-poursuite qui se finit à l'hôtel est dingue !). Les relations qu'entretiennent ces "collègues" sont captivantes (ils se tapent dessus mais s'adorent). J'ai beaucoup aimé les dialogues acerbes qui donnent un piquant fou au scénario.

N.-B. : Il est vrai que mon billet ne le mentionne presque pas, mais Bon Baisers de Bruges est bien un thriller !

Pour conclure : un film singulier et décoiffant que j'ai aimé passionnément !

MA NOTE : 8/10