Sortie le : 09/02/2011

Durée : 1h43

Film américain

Résumé : 

Nina rêve d'obtenir le premier rôle du ballet que repète sa troupe, "Le lac des cygnes". Une nouvelle recrue prénommée Lily va semer le trouble. Car Nina n'accorde pas sa confiance à n'importe qui. D'ailleurs, elle se demande si Lily ne cherche pas à l'évincer...

Ce film, dont on a beaucoup entendu parler depuis sa sortie (et même avant) a été réalisé par Darren Aronofsky. J'avais été profondemment troublée par son Requiem for a dream. Même si les deux films n'abordent pas les mêmes sujets, ils sont tous les deux fascinants et très forts, chacun à leur manière.

Ce film a été salué par la critique et je rappelle que Natalie Portman a reçu un Oscar pour le rôle de Nina. J'avoue qu'au départ, le thème de la danse ne m'a pas du tout attirée, étant tout à fait novice en la matière. Mais je regrette mes a priori car c'est un film très réussi qui donne envie de découvrir l'univers de la danse classique (et notamment le ballet du Lac des cygnes). Mais Black Swan, c'est aussi beaucoup plus que de la danse classique...

Nina consacre sa vie à la danse. Elle a hérité cette passion de sa mère, autrefois danseuse elle aussi. Le personnage de la mère, joué par Barbara Hershey m'a vraiment agacée ! Son besoin de tout contrôler et sa possession maladive envers sa fille en font un personnage pathétique. Mais cela fait bien sûr partie de l'histoire... Nina la comprend et l'aime profondemment mais elle va devoir se défaire de son emprise et cela ne se fera pas sans mal.

Nina est une jeune femme fragile qui fait de la danse depuis toute petite. C'est une passion qu'elle pratique assiduement, au détriment de loisirs et de vie sociale. Avec l'arrivée de Lily dans la troupe, Nina reste sur ses gardes, elle sent quelque chose de malsain chez cette jeune femme extravertie. Puis peu à peu, Nina se met en tête que Lily cherche à prendre sa place. Elle commence à voir des choses étranges et ne se reconnaît plus.

Parallèlement, la troupe poursuit ses répétitions sous l'oeil glacé de Thomas, le chorégraphe (joué par Vincent Cassel). Un homme hautain, froid et qui humilie les danseurs. Il est détestable.

L'esthétisme des scènes de danse est indéniable. C'est beau, gracieux et aérien. Mais Black Swan nous confronte surtout à la folie. Survient alors un contraste saisissant entre la douceur de la danse classique et la violence intérieure vécue par Nina. Aronofsky prend le parti de filmer uniquement le point de vue de Nina. Le spectateur hésite donc entre réalité et folie voire fantastique. Nous sommes aussi perdus que Nina, et c'est bien ce qui est effrayant car nous vivons les choses en même temps qu'elle. Aronofsky ne laisse aucun répit à son personnage ni à son spectateur. C'est très prenant, très fort. Et la musique accentue encore cette tension continue.

Ma plus belle surprise, dans ce film, c'est Natalie Portman qui est époustouflante dans ce rôle. Tour à tour ingénue et cruelle, elle fait froid dans le dos.

MA NOTE : 9/10

Sortie le : 30/09/2009

Durée : 1h36

Film américain

Synopsis :

Tom croit en l'Amour. Lorsqu'il croise Summer, il sait qu'elle est la femme de sa vie. Commence entre eux une relation d'amour-amitié qu'a bien du mal à définir la jeune femme. Summer l'avait prévenu : elle ne souhaite pas d'histoire sérieuse, elle tient trop à sa liberté. Pourtant les deux amants passent du temps ensemble et se comportent comme un vrai couple. Suite à des réactions étranges de Summer, Tom se met à douter de leur relation.

J'ai emprunté ce film à la médiathèque suite à quelques avis enthousiates lus çà et là (je ne sais pas où !). Ce film est le premier long-métrage réalisé par Marc Webb. Le réalisateur m'a séduite dès les premières images du film (j'aime son humour !). On peut y lire, en guise de pré-générique :

"Ceci est une oeuvre de fiction."  

"Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait totalement fortuite."

" Surtout avec toi, Jenny Beckman."

 "Connasse."

(500) jours ensemble est une comédie romantique dont les codes ont été bousculés. Pas vraiment adoratrice des romances, j'ai pourtant adoré ce film léger et drôle. Le long-métrage évite les séquences mielleuses et les stéréotypes (les personnages principaux ne sont pas parfaits et on ne comprend pas toujours les réactions de l'un ou de l'autre). C'est intelligent, bien pensé et amusant. J'ai adoré la séquence chez le magazin de meubles. Mais la meilleure est sans conteste celle de Tom, dans la rue, le lendemain de sa première nuit avec Summer. Il voit la vie en bleu (la couleur des yeux de Summer), exulte de bonheur et danse. Et tous ceux qui croisent son chemin le suivent.

Ce film apporte fraîcheur et bonne humeur malgré la tournure que prend la relation "amoureuse". Summer est un personnage insaisissable avec lequel je n'ai pas vraiment accroché, je ne la comprends pas. Mais Zooey Deschanel l'incarne très bien. Tom (joué par Joseph Gordon-Levitt dont la prestation dans Inception m'avait convaincue) m'a beaucoup touchée. Je me suis attachée à ce personnage adorable et complètement paumé. Heureusement pour lui, tout se terminera au mieux !

Ce long-métrage est atypique également dans sa réalisation et son montage. C'est très bien tourné. J'ai adoré ces flash-back avec le compteur des jours qui passent ou reviennent en arrière, les effets de style arrivent toujours au moment opportunt et la bande-son pêchue colle parfaitement aux situations. (500) jours ensemble est à la fois esthétique et simple. C'est coloré, frais et agréable à regarder.

Ce film m'a tout de suite fait pensé à une série que j'ai découvert récemment : Pushing Daisies. L'univers onirique et coloré est commun aux deux, de même que l'intervention d'un narrateur. Enfin, les actrices principales se ressemblent étrangement.

                       Zooey Deschanel                 Anna Friel

MA NOTE : 8/10

J'ai repéré quelques films très tentants au cinéma (comme souvent).

Sortie le 23/02/2011

J'avais adoré No country for old men des frères Coen. Ils reviennent avec un western et une histoire de vengence. True Grit est à la base un roman écrit par Charles Portis (qui va peut-être connaître une renaissance grâce à ce film). Il avait déjà été adapté au cinéma par Henry Hathaway avec 100 dollars pour un shérif. Le rôle principal était tenu par John Wayne.

J'ai hâte de vous dire ce que j'en ai pensé, je crois que je suis convaincue d'aimer avant même de l'avoir vu !

Sortie le 23/02/2011

 "Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah.
Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région.
Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège, menacé de déshydratation et d’hypothermie, en proie à des hallucinations... "

Danny Boyle, pour moi, c'est Slumdog Millionaire. Un film fascinant, superbe visuellement et qui a éveillé en moi une multitude d'émotions : un réel coup de coeur. Il y a eu aussi La plage, étonnant et atypique et Trainspotting, dérangeant et dramatique. J'attends donc de voir ce que nous réserve le nouveau Boyle. J'ai entendu une interview du réalisateur disant qu'il ne se serait pas permis de faire un tel film si Slumdog n'avait pas connu un tel succès...

Sortie le : 09/02/2011

Odd et les Géants de Glace

Neil Gaiman

Albin Michel Jeunesse

Novembre 2010

141 pages

Résumé :

Le père d'Odd est mort lors d'une expédition Viking. Le jeune garçon vit maintenant avec sa mère, son beau-père et ses sept enfants. Se sentant de trop dans la maison familiale, Odd désire s'exiler dans la cabane construite par son père. Elle se trouve à l'autre bout du village et malgré sa jambe parlysée suite à un accident, Odd erre dans la neige. Sa route va croiser celle d'un renard.

C'est à ce moment à que va commencer le voyage du héros vers un autre monde peuplé de Dieux, d'animaux qui parlent et de Géants de Glace...

A la façon d'un conte, ce petit roman nous emmène dans un monde à la fois glacé et irradiant. C'est un texte mêlant fantasy et quête spirituelle. Odd va grandir durant ce récit initatique au sens propre comme au figuré. J'ai trouvé l'image très jolie.

J'ai retrouvé avec bonheur l'humour de Gaiman à travers quelques passages :

"- Vous parliez, fit remarquer Odd.
Les animaux le regardèrent, puis se regardèrent entre eux. Ils ne dirent pas réellement : "Qui ? Nous ?", mais c'était bien ce qu'exprimaient leur attitude, leur posture.
- Quelqu'un parlait, insista Odd, et ce n'était pas moi. Il n'y a personne d'autre ici. Conclusion : c'était vous. Et ce n'est pas la peine de vous disputer.
- Nous ne nous disputions pas, rétorqua l'ours, car nous ne savons pas parler.
Puis il ajouta :
- Oups !
Le renard et l'aigle lui lancèrent un regard furibond : il mit une patte devant ses yeux et prit un air penaud."

"- Pourquoi est-ce que je ne reviendrais pas ?
- Ils risquent de te manger, lui révéla l'ours.
Odd cligna des yeux.
- Ah bon... Ils mangent les gens, ces géants de glace ?
Il y eut un silence. Le renard dit "A l'occasion" en même temps que l'ours disait "Presque jamais".
Le renard toussota."

J'ai beaucoup aimé les personnages, ils sont attendrissants. Aucun n'est foncièrement méchant malgré les apparences. Cela peut paraître sirupeux mais cela m'a enchantée. Gaiman croit en ses personnages et en leur bonté.

Le roman se lit vite et bien. Son intrigue est simple mais agréable à la lecture. Il faut savoir que cette nouvelle a été publiée, à l'origine, dans le cadre du World Book Day, une initiative britannique qui vise la promotion de la lecture chez les jeunes enfants.

Gaiman a donc façonné un joli texte accessible pour les jeunes lecteurs, mais à apprécier à tout âge !

MA NOTE : 8/10

Sortie le : 03/03/2004

Durée : 1h43

Film américain

Synopsis :

Gerry, c'est le prénom de deux personnages. Les deux uniques personnages de ce film. Ces deux amis prennent la route à bord de la voiture de l'un d'eux. Le chauffeur stoppe sa voiture, les deux compagnons descendent et commencent leur marche. Ils semblent chercher un endroit que seul l'un des deux connaît. Ils marchent encore puis se perdent. Ils essayent de se repérer mais autant se rendre à l'évidence : aucun moyen de retrouver la voiture, ni leur chemin. Les deux Gerry n'ont pas de vivres, même pas un peu d'eau pour se désaltérer. Ils n'ont pas non plus emporté de bousole, ni rien qui puisse les aider à retrouver leur route. Commence alors une longue errance.

Certains considèrent ce film comme le meilleur de Van Sant. Dailleurs, la presse a unanimement (ou presque) encensé Gerry.

Cette histoire tragique est filmée sans aucune fioriture. Van Sant offre au spectateur un film expérimental composé de longs plans séquence. Ils permettent une empathie totale envers ces personnages prisonniers du désert. En ce sens, le film est fascinant. On suit leur marche incessante se demandant comment ils vont s'en sortir.

C'est un film minimaliste qui ne capture que l'essentiel : peu de dialogues, beaucoup de scènes de marche, d'échange avec la nature. Les prises de vues sont très belles. Gerry offre un esthétisme maîtrisé, c'est un ravissement pour les yeux.

Pourtant, son rythme extrêmement lent peut dérouter. Et c'est ici que pour moi naît l'ambivalence de Gerry : c'est à la fois captivant et long. J'ai regretté le peu de communication verbale entre les deux amis. Je sais que tout l'intérêt du film est là mais c'est bien ce qui me dérange. Car on ressent leurs émotions à travers des gestes ou des attitudes, mais on ne peut deviner leurs pensées intérieures. J'aurais aimé disséquer l'état d'esprit de chacun. J'aurais aimé comparer leur ressenti, car il évident que les deux personnages ne vivent pas la situation de la même manière. Mais Van Sant a pris le parti de laisser s'exprimer le silence.

Parmi les acteurs, nous retrouvons Matt Damon qui est un peu le héros du film. Il paraît être le plus réfléchi et le plus fort mentalement des deux protagonistes. Son partenaire à l'écran est Casey Affleck. Son personnage est beaucoup plus fragile. Il prend de mauvaises décisions et se laisser aller plus facilement... Ce qui va le mener à sa perte. Les deux personnages sont très touchants et ces acteurs les incarnent commodément.

Je me suis demandée plusieurs fois comment ils en étaient arrivés là : en plein désert, au milieu de nulle part, s'éloignant toujours plus du but à atteindre. Est-il possible de ne jamais arriver à cette route tant convoitée ? Puis, j'ai appris que le film était inspiré d'un fait réel... C'est donc bien possible.

MA NOTE : 7/10