Synopsis :

"En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?"

Je ne suis pas une inconditionnelle de Scorsese (je n'ai pas vu tous ses films) mais j'avais adoré Les infiltrés. Je note Taxi Driver car je sais qu'il s'agit d'un classique... Mais revenons plutôt à Shutter Island car croyez-moi, ça en vaut la peine !

Pour Shutter Island (le film), Scorsese s'est inspiré du thriller à succès (le livre) de Denis Lehanne. Je suis allée à la séance sans avoir lu Lehanne. C'est, à mon avis un point fort pour le visionnage de ce film qui offre rebondissements, suspense et final apocalyptique ! Si j'avais connu le dénouement, j'aurais peut-être moins savouré ce film. A l'inverse, n'ayant pas lu le bouquin, je ne peux comparer les deux...

Ce film m'a laissée sans voix. Je l'ai trouvé excellent ! Les acteurs, tout d'abord sont tous très très bons... Dicaprio en particulier, qui est excellent. J'ai également redécouvert Mark Ruffalo. Le jeu d'acteur est épatant pour tous.

La réalisation, elle, est assez surprenante. Scorcese filme les années 50 et il semble vivre encore aujourd'hui dans ces années là. Le film possède une esthétique, un petit quelque chose qu'on ne voit que rarement. Certains plans sont "old school" mais ils cadrent parfaitement avec l'époque et le contexte. La musique est lancinante et angoissante, typique des thrillers psychologiques. Le huis-clos nous offre des moments de tension intense et on se demande si le dénouement en vaut la peine. Et là, je dis un grand oui !

MA NOTE : 9/10

 Sortie le : 06/02/2006

Durée : 1h311

ilm américain, canadien, hongrois

Synopsis :

"Quand Juno McGuff, 16 ans tombe enceinte accidentellement, elle décide de trouver le couple de parents adoptifs idéal qui pourra s'occuper de son bébé. Avec l'aide de sa meilleure amie Leah, elle repère dans les petites annonces du journal local Mark et Vanessa Loring qui rêvent d'adopter leur premier enfant. Soutenue par sa famille, Juno fait la connaissance des Loring. Tandis que le terme de sa grossesse approche, Juno va devoir faire preuve de maturité et de courage..."

Ce film est une jolie découverte ! Il ne s'agit pas d'un drame ni vraiment d'une comédie. Pour autant, j'ai adoré l'atmosphère qui s'en dégage. Ce film apporte de la fraîcheur et de l'innocence à un sujet assez sensible.

Attention, qu'il n'y ait pas de confusion : ce film n'est pas "anti-avortement", il dépeint seulement la volonté d'une jeune fille qui fait le choix de garder l'enfant qu'elle porte.

Des répliques bien placées, avec (il faut le souligner car ce n'est pas si courant que cela) une version française très bien faite. Les dialogues sont truffés de jeux de mots et nous offrent un humour subtil. Ce film est loin de tous les clichés que l'on peut voir dans certaines comédies américaines. Juno (le film) est comme son personnage principal : étonnant, simple et sympa.

Juno est parfois comparé à Little Miss Sunshine... J'en vois les similitudes (les deux appartenant aux américains indépendants, nous offrent de jolis dialogues et une histoire tendre et touchante), mais j'ai trouvé Little miss sushine tellement superbe que je n'irai pas jusqu'à les mettre au même niveau.

Ce film m'a charmée...

MA NOTE : 8/10

Céanothes et potentilles

Martine Pagès

Editions Volpilière

89 pages

2009

Je remercie Babelio et les Editions Volpilière pour ce livre envoyé dans le cadre d'un partenariat.

Ceux qui s'interrogeraient par rapport au titre : 

les céanothes et les potentilles sont des fleurs !

Un mot de l'éditeur :

"Céanothes et Potentilles raconte l’histoire d’une jeune femme prénommée Blanche. Ni belle ni laide, juste ronde comme il faut pour accueillir la tendresse. Heureuse ? Vaste question. Elle traîne sa vie comme son ennui, elle manque d’un amour inconditionnel, celui avec le grand A. Passionnée par les fleurs, jour après jour, elle se heurte à l’indifférence. Blanche ne va plus attendre que le prince arrive sur son fier destrier, elle va passer à l’attaque. Stratégie machiavélique, plans extrêmes… Mais jusqu’où peut nous mener la solitude ? La folie n'est parfois qu'à un seul palier de la tragédie."  

Ce livre assez court, que l'on pourrait aussi qualifier de nouvelle (puisqu'il ne fait que 89 pages) se lit vite et bien. J'ai été de suite surprise par le style de l'auteure.

"Quand elle prend son heure de table, elle dit à ses collègues "A tantôt". Et là, c'est drôlement bien vu comme exclamation, parce que soixante minutes, c'est soixante minutes, et que c'est à l'inverse mal vu de se présenter au travail en retard."

Martine Pagès use et abuse d'expressions ("résultat des courses", "elle vous le donne en mille", ...) pour nous décrire la vie de son héroïne. L'auteure doit, tout comme Blanche, apprécier des expressions parfois désuètes. Cela apporte au style une singularité à laquelle j'ai adhéré.

Cette quarantenaire prénommée Blanche, m'a parue être une jeune fille. Elle est paumée, mal dans sa peau, et célibataire endurcie (malheureusement pour elle, pas de son plein gré !). Nous la suivons dans sa vie quotidienne (pas bien passionante) et je l'ai vite cataloguée de névrosée à qui la vie ne sourira jamais. Blanche ne vit que pour son travail où elle cotoie des fleurs à longueur de journée. Puis, lorsqu'elle se met à rêver d'Anthony (son voisin de palier) nuit et jour, elle ne peut plus se détacher de son image. Car cet homme, elle ne le connaît pas, mais va tout faire pour qu'il daigne s'intéresser à elle.

L'histoire de cette fille est touchante. J'ai trouvé la fin très surprenante (au bon sens du terme). L'auteure l'a fait, il fallait oser ! Je ne vais pas m'étendre dessus pour ne pas la dévoiler mais elle vaut le coup et laisse un goût très amer !

Ce roman est une jolie découverte.

Angel-A a aussi bien apprécié.

MA NOTE : 7/10

Céanothes et Potentilles

Martine Pagès

Critiques et infos sur Babelio.com

Broderies

Marjane Satrapi

L'association 

2003

Cette bande dessinée (qui est en fait un roman grahique) est un véritable coup de coeur ! Je ne saurai que vous la recommander !

Cette BD rassemble des femmes iraniennes qui discutent autour d'un thé. De toutes générations, ces femmes vont, chacunes à leur tour, se livrer à leurs amies.

Beaucoup abordent leurs déceptions amoureuses, la plupart sont même divorcées. Et ici, l'auteure nous rappelle que les moeurs iraniennes voulaient que les jeunes filles se marient très tôt  (peu importait l'âge de l'homme). Parallèlement, ces moeurs ont évolué face à des préoccupations qui peuvent paraître très superficielles (on note le développement fulgurant de la chirurgie esthétique).

J'ai lu Broderies d'une traîte. J'ai savouré ses dessins simples et drôles (les nez des personnages sont, pour certains, énooormes !) avec ce trait noir très épais typique de Satrapi (que j'avais découvert dans Persepolis).

Les dialogues, quant à eux sont tout simplement délicieux ! Ils sont à la fois drôles et touchants. J'ai tout de suite été séduite par ces femmes qui se livrent. Cette BD rend compte de leur manière de vivre en Iran. Ces femmes sont les mêmes que nous, elles apprécient les mêmes choses, mais certaines mentalités de leur pays sont des offenses à leur liberté. Et c'est en se confiant à leurs amies que chacune peut se libérer de tout ce poids qui pèse sur leurs épaules.

J'ai adoré cet humour fin qui permet à chaque personnage de relativiser face à des situations parfois très difficiles.

Je suis totalement séduite !!!

MA NOTE : 9/10

Suite Scarlett

Maureen Johnson

Gallimard jeunesse

Janvier 2010

Résumé :

Scarlett est une jeune New-Yorkaise contrainte de rester dans sa ville natale pour aider à l'hôtel. Ses parents, gérants de l'hôtel Hopewell s'en sortent tant bien que mal  : les clients se font rares, et faute de moyens, tous les employés ont été mis à la porte. Les enfants sont donc mis à contribution et ce, même pendant les grandes vacances. Scarlett vit avec ses deux soeurs (Lola et Marlène) et son grand frère Spencer. Lorsqu'une cliente riche et excentrique s'installe dans l'hôtel, Scarlett est chargée de l'accueillir. La cliente accapare la jeune fille, l'embauche et l'embarque dans des histoires folles...

J'ai abordé cette lecture avec intérêt. La vie de famille y est très bien transcrite et malgré les problèmes dont chacun fait face, l'ambiance est conviale. Nous suivons les occupations de la fratrie... Jusqu'à ce que cette fameuse cliente (Mrs Amberson)  débarque.

L'écriture est simple et malgré quelques maladresses (coquilles ou bribes de dialogues parfois inadéquates), les touches d'humour apportent de la fraîcheur.

Spencer, le grand frère veut devenir acteur. Il réussit à décrocher un rôle dans une petite pièce qui joue Hamlet. Scarlett se découvre un soudain intérêt pour la pièce et les acteurs (dont un en particulier) et suit la troupe dans ses déplacements et ses répétitions. Et forcément, Mrs Amberson va s'en mêler !

J'ai regretté que l'auteure focalise une bonne partie de son roman sur la pièce de théâtre car les relations familiales sont reléguées à l'arrière plan. J'aurais préféré rester tranquillement en famille, à l'hôtel, pour suivre les évolutions de chacun. Marlène devient presque invisible alors que son personnage est très intéressant. C'est bien dommage !

La fin quand à elle est assez prévisible. J'ai été convaincue par le début... Mais moins par la fin !

Suite Scarlett est malgré tout, un roman frais qui pourrait convaincre les jeunes filles à la recherche d'une histoire légère et sympa.

MA NOTE : 6/10