Reckless

Cornelia Funke

Gallimard jeunesse

Septembre 2010

327 pages

Une nouvelle fois, j'ai reçu un roman de la part de Gallimard jeunesse que je remercie infiniment car je l'ai beaucoup aimé !

Un mot de l'éditeur : 

"Derrière le miroir se trouve un univers fantastique, fascinant... et dangereux. Depuis des années, Jacob Reckless sillonne ce royaume secret à la recherche de trésors. Jusqu'au jour où Will, son frèe adoré, lesuit de l'autre côté. Victime d'un maléfice, le jeune homme se transforme peu à peu en monstre, brisant ainsi le coeur de celle qu'il aime. A moins que Jacob ne parvienne à la sauver..."

Le nom de cette auteure Allemande vous est peut-être familier. Cornelia Funke a publié la série à succès Coeur d'encre qui est actuellement très plébiscitée chez les adolescents. Je ne l'ai malheureusement pas (encore) lue. Pour moi, pas de comparaison possible, donc.

Un monde parallèle derrière le miroir : vous vous en doutez, nous sommes dans un roman fantasy. Du déjà vu, peut-être, mais tellement bien raconté ! A vrai dire, je ne lis que très peu de romans de ce genre (non parce qu'ils me déplaisent, mais j'ai toujours la crainte de ne pas réussir à entrer dans un monde fabriqué de toutes pièces, et qui en plus se nourrit de magie (contrairement à la SF que je lis plus facilement)). Hé bien, j'ai été plus que surprise par ce monde derrière le miroir car j'y ai totalement adhéré !

Cornelia Funke possède une écriture à la fois simple, fluide et recherchée. Elle sait entretenir le suspense. Les rebondissements s'enchaînent sans que les aberrations se succèdent. Les personnages sont tous très attachants. Chacun possédant ses forces et ses faiblesses mais aucun ne frôle la perfection... J'ai trouvé le récit superbe. Il est prenant et riche en références.

Effectivement, l'auteure nous plonge dans la fantasy et à travers elle, dans la magie (les fées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, ou l'invisibilité). Mais elle aborde également la mythologie (avec la référence aux Sirènes), et surtout les contes. Les protagonistes que Cornelia Funke nous dépeint connaissent les héros des contes. Il les citent et mieux : ils les côtoient. Nous ne les rencontrons pas directement, mais l'ambiance est imprégnée d'eux. Ainsi, les aventuriers passent une nuit dans la maison en pain d'épice de la sorcière d'Hansel et Gretel, Jacob va utiliser un cheveu de la princesse Raiponce et Will devient "le beau au bois dormant". Bref, le roman fourmille de références de ce genre. Et ça m'a beaucoup plu !

J'ai juste un petit regret à formuler ! Il s'agit du point de vue du narrateur (qui est l'auteure). On suit Jacob et ses compagnons pendant presque tout le roman. Or, le passage où nous sont décrits Kami'en et Hentzau m'a semblé intéressant, justement car le point de vue nous apporte des précisions sur ces personnages. A ce moment là, le groupe de Jacob est mis de côté et l'auteure se concentre sur "ses méchants". J'aurais aimé davantage de passages de ce genre afin de cerner mieux encore ces protagonsites insaisissables...

Ce roman est le premier tome d'une série. Pour autant, l'histoire pourrait se clôturer à la 327ème page de ce premier rome. Je me demande ce que nous réservera le second... Comme l'indique l'éditeur : "A suivre..."

MA NOTE : 9/10

Synopsis :

"Charlot est ouvrier dans une gigantesque usine. Il resserre quotidiennement des boulons. Mais les machines, le travail à la chaîne le rendent malade, il abandonne son poste, recueille une orpheline et vit d'expédients. Le vagabond et la jeune fille vont s'allier pour affronter ensemble les difficultés de la vie..."

Il s'agit du seul et 1er film de Charlie Chaplin que j'ai vu à ce jour (honte à moi !) mais je suis ressortie de ce visionnage en-chan-tée ! Je ne compte donc pas arrêter là ma découverte de ce merveilleux réalisateur qui endosse aussi le rôle d'acteur... Et Charlot le fait à merveille !

Charlie Chaplin dénonce ici la mécanisation, le chômage, la pauvreté due à ce chômage qui commence à s'intaller dans chacune des familles, la main mise des patrons sur leurs ouvriers : le toujours-plus-vite, toujours-plus-efficace et toujours-plus-de-bénéfices dans le monde du travail. Il aborde plus subtilement la délation ou l'Amour entre une demoiselle mineure et un Charlot qui a assurément déjà soufflé ses 18 bougies depuis un moment.

 

Ce qui m'a enchantée, dans ce film, c'est la manière dont Charlie Chaplin traîte de sujets aussi graves. Car Les temps modernes regorge de poésie et de drôlerie. C'est burlesque, décalé et le personnage de Charlot y est pour beaucoup. J'adore ses mimiques, son petit air espiègle, sa façon de se déplacer et la tendresse et l'innocence qui se dégage de son personnage. La scène du spectacle musical est extra ! Une scène d'ailleurs devenue culte qu'il me plairait de revoir à l'occasion.

 

Etrangement, ce film (datant de 1936) aborde des notions encore très ancrées dans notre société actuelle (je pense aux grèves, notamment !). C'est un film universel que je ne saurai trop vous conseiller de voir... Si toutefois ce n'est pas encore le cas. J'ai lu beaucoup d'avis qui affirmaient que ce film était le meilleur de Charlie Chaplin (en tant que réalisateur, je suppose). J'espère donc ne pas être déçue par Le dictateur, Le kid ou encore La ruée vers l'or que je souhaite voir au plus vite...

Certaines scènes m'ont beaucoup enthousiasmée, comme l'usine, la prison ou le restaurant, d'autres un peu moins (la nuit de folie dans le magasin). Mais globalement, j'ai beaucoup beaucoup aimé ce film.

MA NOTE : 9/10

Sortie le 06/10/2010

Durée : 1h24

Film français

Synopsis :

"Carole est membre d’une équipe humanitaire dont la mission dans les Balkans touche à sa fin. Sur le chemin du retour, elle et ses deux co-équipiers sont brutalement attaqués et enlevés par des criminels aux motivations inconnues. Qui sont ces ravisseurs ? Que veulent-ils vraiment ? "

Captifs est un film très prenant. Yann Gozlan a fait simple avec une réalisation classique et aucune fioriture visuelle. Il crée un maximum d'effets avec un minimum de moyen. Le huis-clos de la cellule est extrêmement efficace. C'est très angoissant. On étouffe, on se sent mal et on ressent de l'ampathie pour les personnages. On a envie de les sortir de là, plus encore lorsqu'on découvre la raison pour laquelle ils sont séquestrés. Le réalisateur met en place un suspense qui ne nous lâche plus. J'étais sur le qui-vive jusqu'aux dernières secondes du film.

Je pensais que l'intérêt du film résidait dans la raison pour laquelle les humantaires étaient retenus... Cependant, le spectateur est assez rapidement confronté à cette raison. Pour autant, Captifs ne s'essouffle pas, il réussit à nous surprendre constamment sans tomber dans le grotesque.

Un film français réussi, selon moi. Grâce, également à Zoé Félix qui a su se défaire des rôles plus légers qu'elle avait incarné jusqu'à présent (Bienvenue chez les Ch'tis ou Le coeur des hommes). Elle m'a convaincue.

MA NOTE : 7(+)/10

Voici quelques sorties ciné qui m'ont tapé dans l'oeil.

Pour ces prochaines semaines, donc, j'espère voir...

 Sortie le 06/10/2010

"Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l’humanité."

Kaboom de Greg Arakki (dont le Mysterious Skin avait été remarqué), comédie qui paraît déjantée et dont j'ai lu quelques avis positifs...

Sortie le 06/10/2010

Zoé Félix (Bienvenue chez les Ch'tis ou Clara Sheller) y joue une humanitaire. Enlevée avec ses compagnons d'infortune, elle va séjourner dans une cellule. Mais les ravisseurs ne les tuent pas. Ils veulent les garder en vie pour une raison particulière et cette raison est la clef de l'énigme... Voilà un synopsis qui stimule ma curiosité ! De plus, la bande annonce très rythmée promet un film au suspense insoutenable.

Sortie le 20/10/2010

"C’est l’histoire d’un homme en chute libre. Sensible aux esprits, Uxbal, père de deux enfants, sent que la mort rôde. Confronté à un quotidien corrompu et à un destin contraire, il se bat pour pardonner, pour aimer, pour toujours…" 

Javier Bardem a été récompensé du Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2010. A tenter, donc, rien que pour cette raison.

Sortie le 03/11/2010

Film indépendant espagnol qui a été remarqué lors d'un festival. Suite à l'enthousiasme du public et du jury, il a été décidé de diffuser Buried plus largement (aux Etats-Unis, notamment). On peut donc s'attendre à une bonne surprise.

Sortie le 24/11/2010

Inspiré d'un manga que j'avais a-do-ré, je veux absolument en voir l'adaptation ciné.

Synopsis :

"Après avoir perdu l'enfant qu'elle attendait, la fragile Kate voit ressurgir les douloureux souvenirs d'un passé qu'elle préférerait oublier.
Hantée par des cauchemars récurrents, et décidée à retrouver une vie de couple équilibrée, elle fait le choix, avec son compagnon John, d'adopter un enfant. A l'orphelinat voisin, Kate et John se sentent étrangement attirés par une fillette, Esther."

Je suis restée sans mot face au dévoilement de l'intrigue ! Je ne m'y attendais pas du tout et j'ai été soufflée !!! Les points forts de ce film sont résolument son ambiance et son intrigue. Globalement, j'ai trouvé ce film très réussi.

Esther arrive donc dans une famille déjà composée. On y trouve Kate, John, et leurs enfants, Maxim (une petite fille sourde de naissance) et Danny. Tous sont heureux d'accueillir cette petite fille de 10 ans qu'ils considèrent déjà comme un membre de la famille. Mais bientôt, elle se comporte étrangement. A l'école, on se moque d'elle. Danny commence à la détester. Et Kate sent bien que quelque chose ne va pas chez elle. John, lui, ne sent pas le danger venir alors que Maxim se fait manipuler par Esther.

L'ambiance est très pesante. Le film installe son spectateur dans un climat tendu, où on ne peut qu'être mal à l'aise. Je qualifierai le genre de ce film comme épouvante même si thriller peut aussi être approprié, mais il ne s'agit en aucun cas d'horreur comme j'ai pu le lire je ne sais plus où.

A mesure que passent les minutes, on découvre une petite fille monstrueuse et manipulatrice. Esther est intriguante... Pourquoi ces rubans autour des poignets et du cou ? Pourquoi s'en prendre à Kate ? Les questions se bousculent dans la tête du spectateur tandis qu'Esther poursuit l'acsension vers son but.

Isabelle Fuhrman excelle dans ce rôle de petite orpheline. Elle est diabolique ! Pourtant, ce rôle est extrêmement difficile pour une petite fille (langage parfois cru, actes déments, manipulation). C'est d'ailleurs sûrement de là que m'est venu ce sentiment de malaise.

J'ai également beaucoup aimé Aryana Engineer (dans le rôle de Max, la petite fille sourde) qui est à la fois attendrissante et très courageuse.

Le dénouement est selon moi, le clou du spectacle ! Jamais je ne me serai attendue à cela ! J'adore être étonnée à ce point. Pour moi, c'est un grand bravo !

MA NOTE : 9/10