Sortie le 28/04/2010

Durée : 1h40

Film américain

Le pitch de ce film est d'une simplicité folle !

Un homme décide de mentir dans une société où tout le monde dit la vérité.

Cette utopie est mise en scène dans un monde actuel. Les protagonistes ont les mêmes préoccupations que les nôtres, la seule différece est que tout le monde dit toujours la vérité. Ces gens sont incapables de mentir, il ne savent pas le faire, tout simplemement. Et je pense que cela ne leur serait même pas venu à l'idée. Tout cela est complètement insensé ! Mais c'est drôle alors ça fonctionne ! Les dialogues improbables nous offrent des situations totalement délirantes. Les répliques cinglantes et les quiproquos s'enchaînent. Toute l'originalité du film réside donc dans ce scénario que j'ai trouvé loufoque et original. Alors au bout d'un moment, on a l'impression d'avoir fait le tour de la question. C'est à ce moment qu'arrive l'improbable...

Un jour, un homme se met à mentir. Pour quelques centaines de dollars, il commet l'irréparable. Puis il y prend goût. Il raconte des évènements tout droit sortis de son imagination. Et comme personne n'a jamais menti, tous le croient. Là, les exagérations se succèdent et ça tombe dans le grotesque (tout en restant assez drôle).

Les acteurs sont assez plaisants, même s'ils jouent des personnages très caricaturés. J'ai trouvé l'histoire sans prétention mais sympa. Le film nous réserve des moments drôles et novateurs. Bien sûr, le tout ne va pas sans une histoire d'amour fleur bleue et une fin attendue. Malgré cela, j'ai passé un bon moment devant un film qui se démarque par son originalité.

MA NOTE : 7(-)/10

      Pour cette nouvelle édition près de 400 exemplaires à distribuer !!!

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"Recevez chez vous gracieusement des livres et faites-en votre critique publique, bonne ou mauvaise, comme bon vous semblera. Il n’y a rien d’autre à comprendre : un livre en l’échange d’une critique, c’est aussi simple que ça."

Attention, si vous n'avez pas lu le premier tome, je dois vous informer la présence de spoilers dans ce billet !

Pretties

Scott Westerfeld

Pocket jeunesse

Octobre 2007

385 pages

4ème de couverture :

"Tally est enfin devenue une sublime Pretty. Tout le monde l'apprécie, et son petit copain est craquant. Mais au coeur de cette vie de fête perce un sentiment de malaise : quelque chose ne va pas. Un jour, Tally reçoit un message, écrit de sa propre main lorsqu'elle était Ugly... A mesure qu'elle le lit, les souvenirs reviennent : sous la beauté parfaite et le bonheur absolu des Pretties se cache une effroyable vérité. Désormais pour Tally un choix cruel s'impose : oublier à tout prix cette vérité ou fuir la cité pour sauver sa peau."

Ce second tome de la série Uglies, écrite par Scott Westerfeld reprend le même personnage principal : Tally Youngblood. La jeune fille est donc devenue Pretty et ne pense qu'à faire la fête, boire et être "intense" (pour reprendre le jargon des Pretties). Dès les premières pages du roman, j'ai regretté l'usage abusif de ce mot. Ajoutez à celui-ci "foireux" (je l'ai compté 18 fois jusqu'à la page 60 !!!) et vous obtenez un texte très lourd. Le manque d'action m'a également désarmée. Le suspense que j'avais trouvé si prenant dans le premier tome n'est apparu qu'aux 3/4 du livre. J'ai donc d'abord été déçue.

Puis, lorsque la situation est enfin mise en place, on se prend au jeu. Là, plus de "foireux" ni "d'intense" et je dis ouf ! J'ai retrouvé l'écriture efficace de Westerfeld, que j'avais apprécié lors de ma première lecture. L'auteur poursuit ses réflexions (apparences physiques, liberté de penser, totalitarisme, monde malmené par les Rouillés) tout en menant l'intrigue à 200 à l'heure. J'apprécie toujours beaucoup l'évocation du monde des Rouillés (qui, je le rappelle représente notre monde actuel). On découvre que notre population a été décimée par une épidémie due, entre autre, à une pollution surabondante. J'aime ce genre de réflexion ainsi que les commentaires (décalés) de Tally par rapport à la situation.

Ce que je reprochais au premier tome (imaginaire du monde futuriste trop peu développé), ne m'a absolument pas dérangée dans ce second. Peut-être parce que je savais à quoi m'attendre... Les personnages, quant à eux sont touchants. J'ai aimé en retrouver certains du premier tome et l'apparition de nouveaux m'a également enchantée.

Malgré tout, je reste assez partagée. J'ai été déçue du début (pour ne pas dire de la moitié) du roman alors que la seconde partie a su me ravir. La fin est quant à elle assez prévisible à la vue du titre du 3ème tome...

Me laisserai-je tenter par Special ?!

MA NOTE : 7(-)/10

Treize raisons

Jay Asher

Wiz

Mars 2010

284 pages

Résumé :

Un jour, Clay Jensen reçoit sept K7 audios à son domicile. Sur ces bandes, une voix. Il s'agit de celle d'Hannah Baker, morte quelques jours plus tôt. La lycéenne y explique les raisons de son suicide. Elle a désigné 13 personnes comme étant responsables de sa mort. Clay Jensen en fait partie, pourtant il ne comprend pas.

Le premier intérêt que présente ce roman, c'est son intrigue. Le suspense est soutenu et l'histoire très prenante. J'ai eu du mal à lâcher ce livre. Malgré un thème extrêmement délicat et un ton grave, l'auteur ne tombe jamais dans le morbide. Pourtant, Hannah énonce une à une les personnes qui l'ont poussée à ce point de non-retour et aborde des moments de leur vie. Des évènements très graves sont énoncés par Hannah. Mais son but est clair : elle veut dévoiler la vérité sur certains faits passés sous silence par ceux que ça arrangeait...

Le second intérêt est la place que tiennent les sentiments des deux personnages qui s'expriment (Hannah sur ses bandes audios et Clay). Jay Asher dissèque leurs comportemnts et émotions, ce qui permet au lecteur une réelle empathie envers les protagonistes. Et contre toute attente (comme Clay), on se met à espérer une fin différente...

La construction du récit m'a interpellée car il s'agit d'un récit à deux voix. Hannah et Clay alternent leurs interventions. Il n'est pas toujours évident de passer d'une voix à l'autre mais ce procédé est très judicieux pour nous permettre de capter au mieux les réactions de Clay face aux déclarations enflammées d'Hannah. Le contraste entre les typographies est évident mais je me suis parfois sentie déstabilisée (lorsque deux actions sont décrites simultanément par exemple). Malgré cela, le style est fluide, simple et abordable.

A la lecture de ce roman et jusqu'à ce que je tombe sur une critique (je ne sais plus laquelle), j'étais persuadée que l'auteur était une auteure ! C'est dire si Jay Asher possède toutes les armes pour analyser l'état d'esprit des adolescentes...

MA NOTE : 8/10

Sortie le 11/06/2008

Durée : 1h20

Long-métrage français, belge, canadien

Synopsis :

"L'idée de génie qu'eût madame Souza en offrant un vélo à son neveu alla bien au-delà de ses espérances. L'entraînement, une alimentation adaptée et le Tour de France n'était pas loin... La "mafia française" non plus qui, repérant le futur champion cycliste, l'enlève. Madame Souza, accompagnée de trois vieilles dames, les Triplettes, devenues ses complices, devra braver tous les dangers dans une course poursuite ébouriffante."

Ce film d'animation est un petit bijou ! Mais je vous mets en garde : si vous visionnez Les triplettes de Belleville, ne vous attendez pas à un film d'animation classique. Il doit s'agir d'une des exceptions en la matière car j'ai vraiment ressenti une impression de jamais vu.

Tout d'abord, les personnages caricaturés à l'extrême (traits du visages et parties du corps énormes ou disproportionnés, animaux personnifiés) m'ont un peu dérangée. J'ai trouvé que les invraissemblances ternissaient un histoire plutôt mignone. Il m'a donc fallu un temps d'adaptation... Puis, lorsque l'histoire s'est mise en place, je ne me suis plus posée de questions et j'ai savouré le film. Les invraissemblances offrent finalement un charme indéniable et sont nécessaires pour servir la caricature.

Un autre point qui m'a déstabilisée, ce sont les "non dialogues" des personnages. Champion, le jeune garçon, ne dit pas un seul mot durant ce film. Sa grand-mère ne parle pas beaucoup plus. Le chien Bruno est en fait le plus bavard des trois ! Malgré tout, les bruitages et la musique comblent aisément cette absence de paroles. Et puis j'ai réalisé que ces protagonistes n'avaient décidément pas besoin de s'exprimer pour se comprendre.

Enfin, l'humour fin et subtil des auteurs (il est très drôle d'observer les affiches disséminées dans la ville) m'a convaincue. Ce film d'animation est digne d'un long-métrage classique (la réalisation, le scénario, la bande son) et mérite vraiment le coup d'oeil.

MA NOTE : 9/10