Prix du meilleur album au festival de la
BD d'Angoulême 2007
Non non bâ
Shigeru Mizuki
Editions Cornélius
414 pages
Un mot de l'éditeur :
(Cliquez pour agrandir)
Ce manga, je l'ai dévoré ! J'ai été surprise par la multitude d'émotions que Mizuki a réussit à transmettre. J'ai adoré les moments drôles (et ils sont nombreux). Cet humour décalé m'a complètement séduite ! Je pense que le mérite revient aussi aux traducteurs qui ont su adapter les dialogues des personnages en conservant cet humour subtil. J'ai beaucoup aimé l'autodérision de certains personnages et la répartie des autres.
A cet humour se mêle une réalité parfois très cruelle (maladie, pauvreté, décès infantiles, maltraitance). Tout n'est pas rose dans ce manga, mais les traits d'humour permettent aux personnages de relativiser. Et cela nous permet à nous de ressentir de l'ampathie envers ces personnages et surtout de comprendre la culture japonaise. Car ce manga dissèque les moeurs des habitants : les croyances de la grand-mère, les jeux des plus jeunes, le travail des parents, ... Les notes ajoutées par Patrick Honnoré sont très utiles puisqu'elles nous expliquent le sens de certains mots dont je n'avais jamais entendu parler.
Enfin, les dessins sont très agréables. J'ai apprécié que les personnages soient dessinés très simplement alors que les arrières-plans nous offrent un foisonnement de traits fins.
MA NOTE : 9/10
La malédiction de Mara
Frédéric Lepage
T2 : La malédiction de Mara
MsK Editions du Masque
Mars 2009
234 pages
4ème de couverture :
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la famille de Micah (composée de Bart, Charlie et Antoine, le père) dans la jungle thaïlandaise. L'univers dans lequel évolue la famille est captivant ! Jungle, temples, cornacs, éléphants et singes nous offrent un dépaysement très agréable. J'ai adoré faire partie du voyage. Et Frédéric Lepage en connaît un rayon puisqu'il vit à la fois à Paris et à Bangkok et qu'il est devenu au fil des années un expert de la Chine et des civilisations d’Asie du Sud-Est (source : Wikipédia).
Le narrateur nous rappelle certains éléments du premier tome. Je n'ai pas trouvé qu'il était nécessaire de spécifier que Micah et Charlie étaient frères et soeurs mais l'auteur a jugé bon de le faire... Le petit inconvénient qui m'avait contrariée dans le premier tome, je ne l'ai pas retrouvé ici. Ce deuxième volume est plus abouti. Lepage a occulté les passages trop courts et est toujours allé au fond des choses.
Les personnages sont décidément très attachants. Les caractères de chacun s'affirment et de nouveaux personnages apparaissent, ce qui offre un nouveau souffle au roman. Micah se révèle très perspicace (peut-être parfois trop). Dans tous les cas, l'intrigue est bien ficelée et comme pour le premier tome, la résolution de l'enquête menée par le jeune garçon m'a séduite.
Le troisième tome est également sorti, c'est avec curiosité que je l'aborderai.
MA NOTE : 8/10
Merci à
et à
pour l'envoi de ce livre
1. Blablabibli le 31-03-2010 à 12:48:46
Ton billet me fait penser que je n'ai toujours pas lu la suite de cette série :-( Mais comme il donne aussi envie, je crois que je la mettre dans ma LAL :-)
Xinran
Baguettes chinoises
Editions Phlippe Picquier
2008
342 pages
C'est grâce à ce billet de Brize que j'ai eu envie de m'intéresser à ce roman.
Un mot de l'éditeur :
Xinran, journaliste s'intéresse au sort de ces "baguettes", jeunes villageoises qui vivent en Chine. Celles dont l'auteure nous parle se prénomment Trois, Cinq et Six. Les soeurs décident de quitter la maisonnée familiale pour aller travailler en ville. Pour écrire ce livre, Xinran a recontré trois jeunes filles qui, en réalité ne se connaissent pas mais j'ai trouvé que l'idée d'en faire des soeurs était très bonne. Ainsi, on peut suivre l'évolution de chacune tout en se raccrochant au lien familial qui les unit (comme leur retour à la campagne).
Les trois soeurs sont attendrissantes et très naïves. Mais chacune possède une personnalité bien dissemblable des autres. Trois est la plus âgée, celle qui connaît la ville et initie ses soeurs aux rudiments urbains. Cinq était considérée par ses parents comme une jeune fille bête et peu débrouillarde. Elle va poutant très bien s'en sortir dans son travail et bluffer ses parents. Six, quant à elle est la plus éduquée, elle apprend l'anglais et travaille dans un salon de thé au milieu de livres. J'ai adoré les personnages hauts en couleur de ce roman, y compris les personnages secondaires. Ils nous offrent de très bons moments !
"Mon mari est un chic type, il a bon coeur et la tête bien remplie mais il est bigleux et perd la mémoire. S'il voit un petit chien noir sur le bord de la route, il le prend pour un chapeau que le vent aurait soufflé de la tête d'un passant. [...] Il écrase des clous qu'il prend pour des mouches, quand ce n'est pas une coccinelle qu'il prend pour un clou sur lequel il accroche un sac d'oeufs."
Xinran aborde la culture et l'Histoire chinoise ainsi que le mode de vie des habitants tant à la ville qu'à la campagne. C'est lorsqu'elle établit ces comparaisons qu'on se rend compte du fossé qui sépare les deux populations pourtant si proches géographiquement. Le roman rend compte de réalités qu'on n'imaginerait pas.
MA NOTE : 8/10
1. brize le 24-03-2010 à 10:15:05 (site)
Je me réjouis qu'il t'ait plu ! J'avais trouvé très intéressante cette approche vivante et attachante des réalités de la Chine actuelle.
2. Albertine le 26-03-2010 à 10:19:24 (site)
Yep Ulaz
Je quitte vefblog, mais tu peux revenir me voir ici http://cafelivres.canalblog.com/
A très vite
bIS
Al
3. Michel le 28-03-2010 à 22:06:22 (site)
Et la couverture est si belle, mais ma PAL si longue...
que c'est dur d'être bloggeur lol
4. geybuss le 02-04-2010 à 15:59:02 (site)
Ce titre me tente beaucoup, en plus, il "boucherait mon vide" à la lettre X de mon challenge ABC !
A l'occasion du premier anniversaire de son blog, Sophie organise un concours (et même plusieurs !). Pour plus d'infos, cliquez sur l'image
1. anaflore le 22-03-2010 à 09:04:12 (site)
bon annif 1 an super c'est l'age ou on commence à bien marcher lol bon lundi
Durée : 1h58
Film japonais, brésilien, canadien
Synopsis :
Suite à ma lecture de L'aveuglement de Saramago, et à mon grand enthousiasme provoqué par cette lecture, j'hésitais à en visionner l'adaptation cinématographique. Mais j'ai cédé... Alors, forcément, les comparaisons livre/film iront de soit.
Bien sûr, je n'ai pas retrouvé le style si particulier de Saramago (cette ponctuation très peu commune), j'attendais donc un élément qui me permette d'accrocher au film, outre son histoire totalement dingue. Mais je n'ai pas trouvé la singularité que j'étais venue chercher.
Les acteurs sont bons, sans pour autant être supers. Pourtant j'adore Julianne Moore (notamment dans The Hours) et j'avais été bluffée par le Ruffalo de Shutter Island... Les autres acteurs sont quant à eux complètement occultés ce qui est bien dommage quand on a à sa disposition Gabriel Garcia Bernal ou Danny Glover ! Là où Saramago décortique ses personnages un à un, ce film ne les effleure que superficiellement. J'ai regretté d'entrapercevoir seulement "le garçon louchon" ou "la jeune fille aux lunettes teintées". Ici, l'histoire est centrée sur le couple du médecin et de sa femme (qui est la seule personne à voir). Les personnages commencent seulement à se dévoiler dans la troisième partie du film. Et c'est le moment que j'ai préféré...
Le film comporte quelques invraissemblances qui ne m'avaient pas frappées lors de ma lecture. De même certains passages m'ont paru (trop) rapide alors que d'autres auraient mérité de moins s'y attarder.
Ce film était un pari très ambitieux... Qui ne m'a pas convaincue, vous l'aurez compris. Mon avis aurait peut-être été différent si je n'avais pas lu L'aveuglement ...
MA NOTE : 6/10
Commentaires
1. Mo' la fee le 21-10-2010 à 08:45:11 (site)
si tu as bien aimé l'univers des Yokaïs, il y a également "Kitaro le repoussant" du même auteur. Ce n'est pas tout à fait le même univers que "NonNonBâ" mais Shigeru Mizuki a réalisé une série où les croyances et la culture traditionnelle nippone servent de base au récit